La dernière lettre de Dominique Venner
23 mai 2013 11:57, par Marc DelponteLa puissance intellectuelle de Venner, qui était un Bainville à la puissance 10, plonge ses racines philosophiques et métaphysiques bien avant la chrétienté, dont il avait brillamment démontré les dérives auto-destructrices.
Ses préoccupations sur le jugement que l’Eglise pouvait porter sur sa postérité sont à la hauteur de ce que sa plume laisse supposer :
"Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant."
Oui, il s’agit sans conteste de l’esprit français le plus brillant de notre temps.
Sa mort spectaculaire peut donc provoquer une lame de fond que personne ne pouvait soupçonner... sauf lui..
Pour résumer, pendant que des centaines de merdasses décérébrées fêtent leur droit à officialiser leurs enculages à la Bastille, le cerveau français le plus brillant du moment se fait sauter dans le symbole même, Notre-Dame, de notre apogée civilisationnelle.
Toute la portée de ce symbole, que peu perçoivent pour le moment (les crétins de plateau télé ne connaissaient rien de Venner, au point de l’avoir appelé "Verner" pendant une heure, sur iTélé) va progressivement s’imposer à tous dans les prochains jours...
Énorme paradoxe : le geste de Venner, que tous prennent pour l’instant pour un geste de désespoir est certainement, au contraire, un geste d’espoir... qui peut se concrétiser par la précipitation du renversement de régime que tous les patriotes attendent... l’aboutissement ultime, d’une certaine manière, de l’oeuvre de réveil des consciences que menait Venner depuis près de 30 ans, a travers ses travaux et ses publications. Ces derniers, qui combinent une puissance intellectuelle et une érudition inégalées, vont, grâce à sa mort spectaculaire, embrasser progressivement un public immense, et peuvent ainsi contribuer à un réveil salutaire.
Il s’agit sans conteste du geste métapolitique le plus stupéfiant, mais aussi le plus puissant du siècle passé (le siècle de 1914 comme le définissait avec pertinence Venner).