Un œil sur le "hollandisme révolutionnaire"
28 mai 2013 10:37, par domiBadia Benjelloun sur Dedefensa à propos de Cahuzac "oublié" par le système :
L’épisode Cahuzac date de quelques semaines, il est quasiment oublié c’est pourquoi il devient opportun de le considérer. (...)
Il s’agit donc d’un personnage public, en charge d’une fonction ministérielle.
Il dissimule des revenus qu’il place dans un havre fiscal.
Il y a là déjà une double atteinte à l’intérêt public. Il prive la collectivité d’une contribution et fait fructifier cette somme non déclarée par des fonds helvétiques. Les banques suisses emploient une bonne part de ce que l’on confie dans des prêts qu’ils accordent aux États auxquels manquent ces sommes à leurs revenus fiscaux. Le contribuable français paie alors par l’ impôt les intérêts sur ce dont la collectivité a été privée.
L’entorse à la morale que constitue la dénégation du personnage confortée par la passivité ou la connivence de ses collègues si elle a été le motif majeur de l’indignation publique serait presque anecdotique si elle ne venait pas recouvrir un fait majeur.
Ce pécule provient de rémunérations par des laboratoires pharmaceutiques pour services rendus par un ancien membre de cabinet d’un Ministre de la santé. Cette activité de conseil a généré des honoraires suffisamment conséquents au point qu’un excédent échappe au fisc.
Un chirurgien qui se consacre ensuite à des implants capillaires n’est pas un pharmacologue. Son assistance technique ne peut que relever de la facilitation des AMM, autorisations de mise sur le marché, et d’aide à obtenir l’agrément du bon prix de vente de la molécule ou du dispositif médical.
L’intérêt public s’en trouve lésé une troisième fois, un arrangement sur le prix implique bien des débours plus importants pour les systèmes de sécurité sociale, voire une quatrième fois si l’autorisation de mise sur le marché est abusive.