Affaire Méric : les "antifa" traquaient Esteban depuis plusieurs mois
13 juin 2013 20:01, par Wakan TankaJe trouve qu’on voit un peu trop Serge Ayoub en ce moment, et jamais sous son vrai visage. Cependant, cette vidéo (émanant du site de Troisième voie), selon moi, ne vaut d’être vue que parce que Ayoub est le seul à mettre l’accent sur la manière pitoyable et irresponsable avec laquelle on a traité l’affaire dans les milieux politico-médiatiques - et pour cette seule raison. Nos dirigeants politiques, comme nos chers journalistes, parlent et légifèrent à l’émotion, à la va-vite, sans gouvernail, sans recul et sans discernement. On se retrouve donc à prendre des mesures radicales alors même que l’instruction n’est pas close et que le procès n’a pas eu lieu. C’est indéniable, c’est devant nos yeux, c’est à l’image de la médiocrité et de la folie ambiantes. Pour le reste, il est délicieux d’entendre Ayoub parler de "vérité", lui qui, le lendemain du drame, jurait avec véhémence qu’il ne connaissait pas les skins de la rue Caumartin. Pas de chance, ce juge d’instruction dont il salue le courage parce qu’il a abandonné la qualification d’homicide volontaire a aussi indiqué que lesdits skins avaient pour 2 d’entre eux reconnu être ou avoir été encartés aux JNR (40 personnes). Ensuite, je trouve que l’exploitation de certains témoignages pour conclure que les skins étaient les "victimes" est au moins aussi lamentable que celle du système qu’il prétend combattre. Le fait, notamment, que Méric ait dit : "Ces gens-là ne devraient pas être vivants." constitue pour lui une preuve. Ayant eu 18 ans, je me souviens parfaitement avoir tenu ce genre de propos dans certaines situations - par exaltation, par énervement, par dynamique de groupe. Je n’avais pas de réelles idées de meurtre ni de passage à l’acte pour autant... et je n’en ai d’ailleurs pas commis ! Le plus inadmissible dans cette histoire, c’est surtout de vouloir faire croire, à l’appui des pages Internet publiées ici, que finalement ce sont les Antifa qui ont tendu le guet-apens lors de la vente privée ! Cela prouve une seule chose, c’est que les antifa - pour lesquels, je vous rassure, je n’ai pas plus de sympathie que pour les skins - "localisent", "identifient" et "chassent" - entre autres - du skin, mais sûrement pas que c’était le cas le 5 juin. Une telle allégation ne vaudrait rien devant un tribunal. Il faut prouver ce qu’on dit, et c’est autant valable pour Ayoub, notre victime nationale du moment, que pour les antifas.