Alain Soral donne une leçon de politique à François Asselineau
5 juillet 2013 12:09, par FrançoisIl faut clarifier le rôle du FN selon Asselineau : le plus important c’est que, d’après lui, le FN alterne entre discours haineux (notamment envers les musulmans) et discours réalistes. Les discours haineux font peur aux gens "de bien", certes manipulés, et fait du FN le parti diabolique. Ainsi le discours réaliste, honnête et sain véhiculé par le FN (notamment quand Marine ou son père attaque l’Europe ou l’oligarchie) est perçu comme diabolique puisque prononcé par le diable. Cela nuit ainsi à toute politique sincère d’une véritable opposition (celle qui passe par la sortie de l’europe, du retour à une monnaie nationale, etc) car grâce au FN_ qui n’a par ailleurs jamais proposé REELLEMENT de sortir de l’Europe (mais c’est dans la pensée commune) _ toute politique sincère est réaliste sera rapprochée du FN et donc du diable. Bref le FN représente l’opposition, le problème étant que le FN diabolise l’image de l’opposition.
Le retour au franc est ainsi perçu par l’opinion publique comme une politique d’extrême droite (rien que le mot "extrême fait peur aux gens) alors que c’est un choix à faire rapidement si l’on ne veut pas couler avec l’Europe. C’est grâce à cela que le FN, fortement médiatisé mais fortement diabolisé" par les médias, permet de laisser place à l’UMPS et d’empêcher la montée de tout mouvement politique d’opposition réaliste ( pardonnez moi ce pléonasme). C’est aussi pourquoi le chemin des urnes pour le changement semble si bloqué depuis des années. Il faut se placer dans la tête de la majorité crédule : le changement (le vrai) c’est extrême, pas réaliste, tout simplement parce qu’ils ne connaissent rien de la réalité. Cette réalité François Asselineau fait des efforts démesurés pour l’expliquer, et choisit ses mots de façon à convaincre le plus de personnes possible (contrairement au FN qui utilise des mots qui choquent pour attirer un électorat bien particulier). Les analyses d’Asselineau m’ont ainsi permis de parler de politique à des personnes peu instruites politiquement, qui ne m’écoutaient pas voire me prenaient pour fou, quand j’employais un discours plus "Soralien". C’est d’ailleurs la différence entre un intellectuel d’opposition et (vrai) homme politique d’opposition : le choix des mots et des angles d’analyse. Comme dit Asselineau il ne veut pas montrer qui tire les ficelles mais couper les ficelles ! Et puis il faut savoir que l’UPR a été récemment fondé, avec une progression étonnante.