Tout d’abord, un grand merci à E&R, qui m’a aidé - et continue de le faire - à ouvrir les yeux sur la réalité d’aujourd’hui. Je n’ai jamais posté sur le site, mais une fois n’est pas coutume, je tenais "quand même" à exprimer mon scepticisme quant à la soi-disant expertise de V. Lapierre.
Ma femme est vénézuélienne et je m’y rends assez fréquemment depuis plus de 5 ans (je précise qu’elle est issue d’une famille modeste, elle-même profondément divisée sur la question). Mon postulat à propos de Chavez : ce n’est pas parce qu’il est anti-impérialiste et refuse de se soumettre à l’ordre établi qu’il en est forcément admirable. On montre souvent du doigt - à juste titre - ceux qui diabolisent systématiquement les rares braves qui osent aller à contre-sens de la pensée unique ; Il ne faudrait pas tomber dans le processus inverse. Je ne vais pas non plus m’auto proclamer "expert du Vénézuela", je vais simplement relater ce que j’y ai vu.
1. Quand Vincent Lapierre (et un autre intervenant dans le public il me semble) dit que tous les médias sont de l’opposition, ce n’est pas l’impression que j’en ai eu durant mes séjours. Le dernier remonte à janvier/février justement, donc peu avant la mort de Chavez, et sur TOUTES les chaînes on pouvait voir divers hommages et autres concerts donnés en l’honneur "del Commandante". Lapierre précise qu’en 2005 la principale chaîne d’opposition a été interdite d’émettre à nouveau. Cela ne ressemble-t-il pas à un avertissement pour les autres ? Je ne parle pas des stations radios qui ont elles aussi, été purement et simplement censurées. Je choisis la solution de facilité en vous invitant moi aussi à vérifier sur internet.
2. Sur la question de la violence au Vénézuela, V. Lapierre n’est pas très convaincant, et pour cause : la violence depuis l’arrivée de Chavez au pouvoir a littéralement explosée ! "Si on vous dit ça, soyez très méfiants"... effectivement, il n’y a rien à dire. L’"expert" dit bien que la pauvreté a diminuée mais que pourtant, la délinquance et la criminalité ont augmentées, et il termine là-dessus... édifiant. donc je pose la question : la pauvreté, la vraie a-t-elle vraiment, ne serait-ce que partiellement, disparue ? Je n’ai là encore, pas eu cette impression.
3. Oui en effet, le pays dépends essentiellement du pétrole. Il n’y a pas de champs au Vénézuela, il faut le savoir. Pas de "contre-arguments" à apporter, c’est un fait. D’où l’inflation, suite aussi à leur dévaluations incessantes.