Bien que quelques magnats aient fait fortune, il faut préciser que la majorité de ceux et celles qui travaillaient dans ce secteur étaient des prolétaires exploités. Le Star-système a été ainsi conçu pour faire rêver le public.
Toutes les starlettes, de Norma Jean Baker à Julia Roberts, étaient des serveuses à qui on promettait monts et merveilles et auxquelles pouvaient s’identifier le spectateur.
L’expansion exponentielle du cinéma a été consubstantielle à l’explosion des coûts et des budgets. Les salaires des stars s’envolaient déjà car elles ont vite compris qu’elles pouvaient faire jouer la concurrence et les studios s’arrachaient les acteurs et actrices qui avaient conquis le coeur du public. Conjugés aux innovations cinématographiques ce phénomène a rendu l’amortissement des films de plus en plus incertain malgré les techniques et recettes marketing pour appater le public. La guerre entre les réseaux de distribution (les salles) et les producteurs (studios) qui cherchaient à avoir la maitrise de toute la chaîne n’a rien arrangé.
Là où je veux en venir est qu’en fin de compte, peu de films rentraient dans leurs frais, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Néanmoins, les studios, bien que parfois en difficulté, ont toujours su trouver l’argent pour produire des films. Pourquoi et comment reste la grande question rarement abordée, et pour cause. C’est ce que l’article tente d’expliquer. Pourquoi financer un secteur qui par définition est peu rentable, sinon à cause de son influence et de ses propriétés idéologiques ? Par amour de l’art ? Mouais, je veux bien concéder qu’il y ait quelques esthètes et amateurs de divertissements pour pauvres à Wall Street.
Il faut noter que le prix des places à l’époque était assez dérisoire. Il fallait attirer les spectateurs en masse et la cible étaient clairement les classes populaires, j’insiste là-dessus. D’où ces problèmes de rentabilité. L’argent investi dans le cinéma cachait donc des arrières-pensées différentes de ce qu’on voudrait nous faire croire, surtout en France, étant donné que le cinéma y est un art entièrement subventionné, donc essentiellement un outil de propagande. Simplement, entre l’Amérique et la France seul change le style et le point de vue pour s’adapter à l’histoire de chaque pays. Mais vous l’aviez remarqué.