Document : la plaidoirie de la défense au procès de Klaus Barbie
21 août 2013 11:46, par AlIl y a un élément de son discours qui me fait douter.
C’est un passage où Vergès s’exprime sur une accusation particulièrement crade, glauque et morbide (c’est le moins que l’on puisse dire), à savoir l’accusation de viol par animal.
Je ne parle pas du fait que cette accusation concernant ou non Barbie en particulier, et je n’évoque pas la possibilité que c témoignage soit faux ou vrai. Là n’est pas le problème.
Le problème c’est que Vergès insinue qu’il est physiquement impossible qu’une femme soit violée par un chien. Pour cela, il faudrait que le rapport sexuel entre un humain et un animal soit physiquement impossible, or il n’en est rien. C’est terrible à dire, mais oui la zoophilie/bestialité existe, et a même selon moi ses réseaux sur internet. Montrent-elles des femmes consentantes ou violées, je n’ai d’ailleurs pas la réponse.
Pour qu’un acte aussi horrible soit possible physiquement, il faut une posture particulière de l’être humain (une position physique, j’entends). Soit. Vergès y voit là l’impossibilité, car il faudrait alors que la femme "invite" la bête à passer à l’acte. Or il est malheureusement parfaitement possible de forcer une personne à se mettre dans n’importe quelle posture, ne serait-ce qu’en l’attachant et en la plaçant sur une table. De plus, bien des viols sont commis uniquement par la menace et sans violence, et en forçant la victime à y prendre une part "active". Rappelez-vous qu’il existe de nombreux viols par fellation. Si l’on suit la logique de Vergès, on pourrait alors accuser les femmes violées par fellation d’avoir été consentantes : si elles ont ouvert la bouche, il y avait donc consentement et invitation à l’acte sexuel ?
De ce fait, j’ai trouvé le stratagème clairement malhonnête. Et cela me fait douter de la sincérité de l’homme, car je le voyais comme une personne extrêmement sincère et pragmatique.
Je suis du reste étonné que cela n’ait visiblement heurté personne ?