Teubira ne dépareillerait pas au milieu de la charcuterie des Quenu-Gradelle — n’hésite pas lecteur à intervertir des syllabes — du Ventre de Paris.
Elle s’épanouit dans « un monde de bonnes choses, de choses fondantes, de choses grasses. » Son embonpoint de bourgeoise repue s’enfle, gonflé par « les langues fourrées de Strasbourg, rouges et vernies, saignantes à côté de la pâleur des saucisses et des pieds de cochon ; les boudins, noirs, roulés comme des couleuvres bonnes filles ; les andouilles, empilées deux a deux, crevant de santé. »
Contemplons cette grosse femme, le cou replet débordant déjà le col du tailleur avant de dévorer le menton, s’éclater d’un rire de harengère. C’est « une plénitude solide et heureuse, au milieu de toutes ces gaietés grasses » qui s’étale.
Qui a dit que le Hollandisme ne serait pas révolutionnaire ? Tous peuvent se marier, on veille à ne pas laisser prospérer le fascisme et Madame Teubira pète de saindoux. Aucun doute, le large vent du changement souffle sur la France.