Confession d’un dragueur : en quête d’une fraternité perdue
27 août 2013 15:09, par FrédérickSoral avait dit, si j’ai bon souvenir, que les critiques n’avaient justement pas critiqué ce qui était vraiment critiquable dans son film.
Ceci prouvait à ses yeux -et sûrement à raison- qu’ils avaient un parti prix et que leurs opinions ne tenaient pas de l’analyse mais bien d’une attaque personnelle indirecte.
J’aimerais donc savoir quels défauts il a trouvé à son propre film.
Personnellement, le premier défaut que j’y ai vu est le jeu de Dutronc qui, il me semble, pénalise pas mal le film.
Ensuite, j’ai trouvé que l’histoire reposait trop sur les dialogues et les explications (heureusement ce sont souvent celles de Saïd Taghmaoui qui a beaucoup plus de talent que son comparse).
Pour finir, la force du film est bien sûr l’accouchement de la narration : sur un ton léger et insouciant, nous suivons ces deux "aventuriers" des jupes et des pavés et ils nous deviennent rapidement attachant.
Cependant la comédie laisse place à la froide réalité au fur et à mesure que se développe le commentaire social, tragique où la véritable perte de l’innocence n’était pas le "dépucelage" mais la trahison.
Et je doute que Soral partagerait cet avis mais j’aurais bien vu le style du départ qui se veut naturel et rafraîchissant se tourner vers des effets qui magnifieraient les personnages et l’histoire (plans de plus en plus serrés, évolution subtile de la saturation des couleurs, etc).
J’avoue que c’est peut-être l’influence du cinéma hollywoodien qui me fait voir ce dernier point ainsi... Mais le cinéma hollywoodien des années soixante-dix en tout cas.
D’ailleurs "Confessions d’un Dragueur" me rappelle "Mean Streets" par certains côtés.
Ce n’est qu’une humble opinion : je n’ai pas les connaissances cinématographiques de l’auteur de cet article...