On voudrait nous faire croire que les rappeurs sont des chanteurs engagés dont les paroles inaudibles qu’ils hurlent sur des musiques aussi fortes qu’insipides seraient révolutionnaires. Cela me paraît surtout assourdissant, c’est-à-dire destiné à rendre sourds. Pire : à faire le vide entre les deux oreilles de ceux qui les écoutent. Quand il y a du Julien Dray, il y a de la malhonnêteté, de l’entourloupe à coup sûr. Créer l’islamophobie avec l’antiracisme et protéger les juifs de toute attaque contre les manoeuvres de domination oligarchique de la société française : telle était la fonction de sOS racisme. Le rap servirait dans la même veine à canaliser la rancoeur sociale en enfermant jeunes et banlieusards dans une sous-culture associée au bling bling et à la drogue. L’avenir serait ainsi dans la consommation les gars. Achetez donc, c’est du Dray. Mais vous irez pas loin avec votre pantalon à une jambe !