Réflexion sur la servitude salariale
14 septembre 2013 09:58, par fred13Le sujet est intéressant mais il faudrait aller beaucoup plus loin. Quelques pistes peut-être :
être libre s’est être maître de ses choix. Dire qu’on est libre parce qu’on choisit son travail c’est se mentir. L’humanité est toujours esclave de sa condition. La liberté absolue pour tous comme objectif est impossible à atteindre car nous devons travailler pour, au minimum, survivre. La liberté absolue, c’est de s’affranchir de cette condition, ne plus avoir à faire d’effort tout en assurant sa subsistance et ses besoins matériels et spirituels, et cela s’obtient par le pouvoir. Le trader ne cherche rien d’autre que la liberté, et ce par le pouvoir de l’argent. Ma conclusion est que la liberté n’est pas un bon objectif, c’est une fausse piste.
de même l’idée d’un salaire inconditionnel implique que l’homme naît avec des droits inconditionnels. On connaît déjà les ravages de cette idéologie en terme de destruction des valeurs, qui nous éloigne de la réalité et de notre condition d’être humain mortel, fragile et qui a besoin des autres.
celui qui me dit qu’il n’a pas besoin de plombier ni de personne pour faire sa vie ne voit pas plus loin que le bout de son nez ; on a toujours besoin des autres à un moment donné, il faut arrêter avec le mythe de Rambo, Mac Giver ou Robinson Crusoé. A moins de son complaire dans la misère car c’est là que ça mènerait pour la plupart des gens ce genre de raisonnements. Les hommes naturellement s’organisent en société pour vivre mieux et pour ECHANGER leur savoir, leurs outils, leurs services.
à partir de là on comprend qu’on en vient nécessairement à adopter une monnaie afin de standardiser les échanges. Le salaire n’est qu’une façon standardisée de récompenser une personne pour son travail. Le salaire fait partie des termes d’un contrat qu’on est libre d’accepter ou refuser. Le problème vient de tout ce qui peut briser les termes de ces échanges honnêtes : le vol (l’échange contre rien), qui peut se faire par la violence (le voyou, l’impôt injustement élevé) ou par la ruse (le commerçant abusif, la banque qui prête plus qu’elle ne détient). C’est là que l’équilibre de la société se brise.
La valeur d’un objet échangé (bien, savoir, service) n’est pas absolue et dépend de la société considérée. C’est ce que les autres sont prêts à donner pour l’acquérir. La mondialisation, en ouvrant les frontières, a pour conséquence de redéfinir la valeur de tous les échanges. Ce bouleversement est-il inéluctable ?