<< Sur les montages dialectique, Soah / Palestine etc, on le voit bien interpeller des "personnalités parisiennes" sur un choix franc de convenance qu’ils ont fait ... Ce qui est impressionnant à mon sens, c’est la certaine fascination que certains ont de ses démarches et la certaines propension à chercher la petite bête d’autres, genre "demande pardon / téchouva" !>>
Oui il semble que vis a vis de ces questions les gens en face de Godard ont du mal à se positionner, hésitant entre lui demander d’être plus précis, ou de répondre etc, ça tient aussi à son image d’oracle ermite, comme un chef indien qu’on oserait pas trop bousculer.
Et là Godard reste un peu comme un judoka , càd (comme on le voit dans cet extrait de Morceaux de conversations où il répond sur Israel Palestine etc), ce n’est pas trop son genre de la jouer pleurant "nooooon ! pardooooon !", ni la jouer comme Soral en répondant comme un boxeur. Il est dans un entre-deux mais qui pour moi n’est pas forcément du confort, c’est aussi qu’il est surtout dans l’art et donc dans le questionnement et le ressenti. (je ne dis pas qu’un penseur politique ne se pose pas de questions, mais juste qu’il n’en reste pas là)
En fait si on essaye une comparaison de l’attitude d’un Godard et d’un Soral face a ces questions d’Israel etc (je ne dis pas qu’ils ont la même opinion sur tout, je n’en sais rien, mais juste pour comparer), Godard lance quelques mots ou provocations un peu cryptiques et attend de voir ce que ça donne, comme si il soufflait quelques volutes de son cigare qui remplissent la piece comme autant de questions, et ensuite ses contradicteurs remplissent ce vide en interprétant ou essayent de broder sur les volutes (certains en le sommant en vain de répondre sur l’antisémitisme, comme Alain Fleischer, d’autres en parlant pour lui, etc)
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