"Grand Theft Auto V est le jeu vidéo du Diable"
25 septembre 2013 14:06, par MancipJe suis partagé sur la question. Je sais que, par exemple, quand Orange Mécanique était sorti, cela avait inspiré des criminels, et que Kubrick s’était intelligemment défendu en disant qu’il est facile de mettre de tels actes sur dos du cinéma, (ou ici sur les jeux vidéos), quand on refuse de voir que c’est la société elle-même qui a un problème et que même en état d’hypnose, personne n’a jamais commis de crime sans le vouloir.
Il ne faut pas oublier que le divertissement a toujours eu une dimension cathartique, et ce depuis les tragédies grecques.
Voir le mal en face ne nous désensibilise que si l’on veut être désensibilisé, contrairement à ce que veut penser ce journaliste.
Mais je ne pense en revanche pas qu’il soit sain de donner aux gosses de 13 ans un tel imaginaire immoral, quand l’image du père et de l’autorité est piétinée et ridiculisée chaque jour, et que le système éducationnel se montre toujours plus faible et complaisant.
A l’inverse, bombarder des jeunes d’images des télétubbies et autres niaiseries, censurer la moindre violence imaginaire, violence qui fait indéniablement partie de la réalité, me paraît être stupide, voire digne des mouvements féministes puritains face à l’alcool dans les années 20, dont Al Capone a tout de même bien profité.
Les jeux vidéos, à petites doses, peuvent être un univers de transgression ou de rêves pour certains comme un facteur d’inspirations perverses pour d’autre, et ce exactement comme peuvent l’être un film, un livre, un disque, etc.