Jean-Michel Vernochet sur le wahhabisme
15 octobre 2013 21:54, par VaurienD’un point de vue extérieur et complètement extérieur pour la simple raison de se tenir hors du champ et voir ce qu’il y a dans le champ, il appert que beaucoup de personnes, entre autres parmi les commentateurs, ont de la compréhension des choses que leurs désirs qu’ils portent comme des étendards de guerre. Des sujets et des problèmes, ils n’ont rien à serrer, absolument rien. Ils effleurent les choses, les idées et les labyrinthes de l’Histoire et croient les avoir saisis. Ils saisissent des bribes un peu comme tout le monde, ils se hâtent à se les approprier et croient dur comme fer que, non seulement cela leur appartient, mais cela fait partie du prolongement de leurs êtres. C’est par ce fait qu’on les entend créer haut et fort : ne touche pas à mon territoire, sale étranger, sale ignorant, sale impertinent. C’est à moi, à moi et ceux de ma tribu ! Ils sont encore dans la vénération de Dieux tribaux qui servent de conscience tribale qui ingère et digère, quand elle est dotée d’une certaine clairvoyance, les ingrédients idéologiques propres à la défense de l’unité d’un territoire de différents champs d’intérêts (chose légitime). Cette même conscience tribale dotée d’un Dieu spécifique peut se muer en monstre par convoitise et par esprit de conquête, en permettant à certains de ne pas avoir à se justifier à eux-mêmes, mais seulement à obéir à une entité supérieure et sacrée. C’est juste un jalon de réflexion, dicté par le constat de la manière dont on nous fourvoie l’esprit lorsque ceci n’est pas de notre propre initiative. On remarque que les vraies questions sont toujours fuies comme des maladies mortelles. On ne les pose presque jamais parce qu’elles touchent aux assises des mensonges collectifs, un mensonge collectif est la vérité inaliénable que seule l’histoire peut faire bouger pour le remplacer par un autre ou d’autres. Les pires idéologues sont les idéologues de la défaite, ils en font un humus de revanche et dans les situations de crise, ce sont eux qui sont appelés à la rescousse et pris comme éclairage, alors qu’ils n’ont rien éclairé pas même leurs mois assombris par la nostalgie et ses torturées comparaisons que seule la moraline (Nietzsche) arrive à légitimer.