Prostitution : les points de vue d’Éric Naulleau et Élisabeth Lévy
23 novembre 2013 12:10, par pseudonymePas d’accord du tout avec Naulleau, si il voyage un peu il vera que justement cette prostitution malsaine à base de maquereautage et d’esclavage n’existe que dans les pays où il y a un problème avec la prostitution (que ce soit pour des raisons religieuses et/ou feministes/politiques...). C’est en l’interdisant et la stigmatisant qu’on transforme l’activité en terrrain de chasse pour gangsters. On se souviendra d’ailleurs de cette fantastique idée que fut la prohibition aux Etats-Unis.
Le problême n’est pas la prostitution, c’est l’esclavage. Ou alors faut il aussi interdire le métier de femme de ménage puisqu’il s’agit là d’une des activités principales réservées aux esclaves ?
La prostitution n’est pas plus la marchandisation du corps que le travail en usine ou que le métier de danseuse ou masseuse... en revanche ce qui fait toute la différence avec des choses telles que la GPA c’est que dans la GPA on marchandise un être qui n’a rien choisit : le foetus ! (il ne travaille pas avec son corps, il est tout simplement vendu sans que rien ne lui soit demandé) On ajoutera aussi cette chose très problématique : une femme ne peut pas avoir un nombre infini d’enfants.
La prostitution n’est pas plus de la marchandisation que les autres boulots : on loue son corp volontairement (et au moins ils/elles sont directement payées par le client, il n’y a pas d’intermédiaire(s), il y a donc plus de contrôle sur son travail (donc d’autonomie, on s’éloigne plus de l’esclavage) et moins de captation de la plus value (là aussi on s’éloigne de l’esclavage, comparé à un prolo exploité en usine), cela correspond à ce que l’on appel un travail.
La GPA n’a rien à voir avec un travail (pas de technique, pas d’effort à l’oeuvre, rien) c’est de la pure marchandisation imposée à celui qui en est l’objet et qui ne fait que perdre au change.
Bref prostitution et esclavage n’ont rien à voir tout comme travailler et être l’objet d’un commerce sont deux choses très différentes. Ceux qui ont un cerveau comprendront que ce que je dis est très éloigné de ce qu’a pu dire un Pierre Bergé.