L’ananas ou le fruit défendu d’Henry de Lesquen
27 novembre 2013 00:15, par Mojo RisinUne radio associative vit exclusivement de subventions. De quoi payer le loyer et salarier deux petits chefs. Puis on prend des "contrats aidés" qu’on prétend parfois "péréniser" mais qu’on jette toujours. Puis on fait appel à des bénévoles, qui payent leur cotisation pour faire une émission. Donc, dans cette lettre de rappel à l’ordre je ne comprends pas le terme "patron de l’émission".
En ce qui concerne les titres diffusés, je les trouve judicieux (sous réserve de l’analyse qui en a été faite).
Nazi Rock, extrait de l’album Rock Around the Bunker, 1975 : publié précisément au moment où la question du génocide est enfin visible après trente ans de silence. Shoa de Lanzmann puis la fine équipe des "philosophes"viendra fixer pour longtemps (Loi Gayssot en renfort) les termes du débat.
Shoananas : fin de cette période. Remise en questions de ce qui est autorisé. Dieudonné a raison : Shoananas est bien une chanson historique.
Côté quenelle : Gainsbourg dans son album joue Hitler au bord de la crise de nerfs, en pleine solution finale, parce qu’Eva Braun ne cesse de jouer le standard jazzy Smoke get into your eyes.
Entre ces deux monuments, une pochade de Sébastien qui lui joue Le Pen histoire de mieux exprimer sa "beauferie anti-raciste". Aucun intérêt.
Donc la programmation de l’émission est bien vue. La décision du directeur est compréhensible. La moindre vague sur ce genre d’antenne peut amener une sévère restriction de revenus. Que ce soit à cause de sujets "sulfureux" ou à cause du moindre détail. Bien entendu le CSA n’endossera jamais un rôle de censeur. Mais lors de la soumission des divers dossiers de subventions, il peut y avoir un hic.
Pour comprendre comment dysfonctionne une radio associative et son assujettissement intégral :http://www.avise.org/IMG/pdf/Repere... :
Les directeurs de ces radios associatives sont souvent des monstres d’orgueil et de duplicité. Extrêmement soumis au système tout en jouant diverses comédies : le journaliste intègre, l’artiste des ondes.
J’en ai connu un, responsable écolo, qui avait transformé sa radio en chantier d’insertion surpeuplé (la radio était un taudis). Fait unique à l’époque, les Contrats Emplois Solidarités se sont mis en grève pendant plus d’un mois. Un gros trou dans la caisse a été mis à jour... Circulez y’a rien à voir.
Que croyez-vous qu’il arriva ? Notre baba-cool est aujourd’hui... Sénateur !