Tomboy : le film empreint de théorie du genre fait polémique dans les écoles
25 décembre 2013 04:01, par RobespierrePelle à tarte culcul la praline se voulant « profonde ». Comme tout art officiel, cela tourne à la lourde pièce montée qui vous soulève le cœur en quelques bouchées.
Si on voulait initier les élèves au cinéma, on analyserait avec eux des classiques. Pourquoi ne leur fait-on pas découvrir Méliès, Linder, Chaplin, Keaton, Lang, Lubitsch, Ophüls ou encore Duvivier, Granier-Deferre, Verneuil, De la Patellière et tant d’autres artistes ? Ils sont toujours reconnaissants de n’être pas pris pour des imbéciles. Ce qu’ils ne sont pas, eussent-ils neuf ans.
Mais il est vrai que cela réclame d’avoir soi-même beaucoup travaillé à se cultiver. C’est un peu plus exigeant que de régurgiter de la « morale laïque » pour exhiber à soi-même et à autrui la courageuse splendeur d’un nombril conformiste.
En résumé : les gosses de prolos n’auront droit qu’à du dégobillis plan-plan, format télé-film, oublié dans cinq ans, même s’il a été promu à coup de Radio-Rance, de Télérama et de pages « culture » dans Libération ; les autres visionneront Antonioni, Fellini, Visconti, Eisenstein et Tarkovski, Kurosawa ou Ozu en v.o.s.t.f. par le biais de la cédéthèque familiale, ou en accompagnant papa-maman (modèle qui demeure et demeurera la norme, n’en déplaise aux Janotus de Bragmardo et aux pédants moliéresques) lors de rétrospectives au cinéma d’Art et d’Essai d’un quartier de grande ville.