Tiens je vais profiter de ce sujet qui DIVISE beaucoup pour exprimer mon scepticisme de plus en plus important vis à vis du slogan E&R " Gauche du travail et droite des valeurs".
Je pense que malgré la volonté de dépasser certains clivages, nous venons tous de l’un ou de l’autre avec plus ou moins d’attachement.
J’ai ce sentiment que c’est la réconciliation la plus difficile voir même impossible.
Personnellement je suis plutôt gauche du travail. La droite des valeurs j’ai appris ici à la respecter un peu plus, surtout à ne pas développer une radicalité stérile vis à vis du catholicisme. Même si ça pouvait se comprendre au 19ème et début du 20èm, ce n’est plus d’enjeu aujourd’hui.
J’ai pu discuter avec un collègue très catholique traditionnel. Pour lui rien à faire, rien à prendre dans la "gauche du travail", rien de bon à prendre dans le socialisme, Marx, Sorel, Rousseau, le syndicalisme révolutionnaire... tous responsables de la perte des ses valeurs. Même le catholicisme d’Hugo Chavez n’a aucune valeur à ses yeux.
Pire, il est économiquement très à droite et préfèrera toujours un capitalisme libéral à une moindre critique socialiste.
Bref je pense que la "droite" des valeurs aura toujours tendance à se ranger au dernier moment avec la "droite" du travail et malheureusement même chose pour la "gauche" du travail avec la "gauche" des valeurs.
Je comprends tout à fait la critique du communisme, qui avec son internationalisme assez "naïf" a permis le développement d’un capitalisme du même ressort.
Mais qu’a fait le catholicisme avant même l’existence du socialisme pour empêcher que ça n’arrive ?
Rien, plutôt que d’interdire totalement l’usure, elle l’a juste laissé entre les mains de ceux qui en avaient le seul droit.