Marion Sigaut et Claire Colombi sur l’enseignement de l’histoire à l’Université
31 janvier 2014 20:24, par Mariana
Un aspect qu’on n’a pas évoqué ici, c’est la recherche de financements, de sponsors qui prend de plus en plus de temps aux chercheurs. Or ce sont des compétences très particulières que certains peuvent avoir mais d’autres non, il n’est pas donné à tout le monde de savoir se vendre et de faire une promotion habile de son travail. Il y a eu un glissement de la communication des recherches à travers les publications et les colloques vers l’orientation de ces mêmes recherches en fonction de leur intérêt pour des entreprises privées. Alors l’échange de services rendus (financement d’un côté-utilisation des conclusions des chercheurs de l’autre) dénature la recherche et le rapport à la connaissance. J’ai assisté ainsi à une conférence surréaliste d’universitaires (s’adressant essentiellement à des scolaires) où le contenu annoncé servait en fait à la promotion de tablettes ou de réseaux sociaux, c’était très curieux (le mot est faible) à observer.