"Qu’est-ce qu’être goy ?"
Et bien, si vous voulez, pour moi, être goy, c’est avant tout se sentir faire partie du peuple non-élu, donc, quelque part, avoir ce sentiment profond et rassurant d’être considéré un peu comme de la merde.
Cette appartenance indéfectible à la matière fécale, je la dois à mes ancêtres, à mes parents et grands-parents, goys eux aussi bien sûr, qui, même s’ils ont beaucoup souffert, ont très bien vu que tout le monde s’en foutait, et qu’il ne tireraient aucun bénéfice à pleurnicher et à se victimiser éhontément.
À part ça, je dois quand même avouer qu’être goy m’a beaucoup aidé socialement, notamment pour devenir un citoyen quelconque, parfaitement inconnu et sans aucune influence.
Par ailleurs, il faut reconnaître qu’être goy offre incontestablement de multiples débouchés dans le milieu des activités sous-payées, voire non-rémunérées.
Je déplore cependant un phénomène très inquiétant d’anti-goyisme qui se répand de plus en plus dans la société et dans les médias, en des termes véhiculant bon nombre d’idées nauséabondes qui nous rappellent des périodes sombres de notre histoire.
Je compte donc sur l’influence de nos quelques dirigeants goys pour mater cette mouvance fascisante, et j’attends avec impatience qu’un ministre appartenant au peuple non-élu crée enfin une loi interdisant toute contestation ou minimisation de la souffrance goy.
Je vous remercie.