Francophonie et frères d’alliance
16 mars 2014 22:33, par AshokaJ’aimerais partager avec vous deux extraits tiré du livre Pieds Nus sur la Terre Sacrée de T.C McLuhan et Edward S. Curtis, c’est un recueil de textes appartenant au patrimoine oral ou écrit des Indiens d’Amérique du Nord. Très beaux textes et photos, je vous le recommande.
Le 1er
Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très bon terme avec le Grand Esprit, Créateur et Maître de toute chose. Vous présumiez que nous étions des sauvages. Vous ne compreniez pas nos prières. Vous n’essayiez pas de les comprendre. Lorsque nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous nous traitiez d’idolâtres. Sans comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes perdues simplement parce que notre religion était différente de la vôtre.
Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes, parfois nous l’approchions par leur intermédiaire.
Etait-ce si mal ? Je pense que nous croyons sincèrement en l’Être suprême ; d’une foi plus forte que celle de bien des blancs qui nous ont traités de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas dans l’obscurité.
Savez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et ils vous parleront si vous savez écoutez. L’ennui avec les blancs, c’est qu’ils n’écoutent pas ! Ils n’ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu’ils n’écouteront pas les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m’ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.
Tatanga Mani
Le 2ème
"Les collines sont toujours plus belles que les constructions de pierre. On mène à la ville une existence artificielle. La plupart des gens ne sentent jamais la terre sous leurs pieds, ne voient pas pousser les plantes autrement qu’en pots, et leurs regards ne se portent pas au-delà des lumières de la ville, pour saisir le charme d’un ciel de nuit parsemé d’étoiles.
Quand on vit à l’écart des accomplissements du Grand Esprit, on oublie vite ses lois."