L’exemple du chien est à la fois malheureux et tristement révélateur de la persistance des aspects non élucidés de la vision de l’homme du fondateur du FN. Les « races » de chien sont justement le résultat de sélections opérées par l’homme en fonction de ses intérêts, soit proprement « culturelles » ou tout sauf « naturelles ». Tout au plus conservent-elles de « naturel » la mise en évidence a fortiori de la variabilité génétique. Or, ces « races » sont souvent le résultat de croisements délibérés entre souches - canines - très différentiées, pour ne pas dire de métissage forcé. Voilà qui s’avère bien embarrassant pour notre grand amateur de diversité fromagère JMLP, qui, tel un Monsieur Jourdain faisant de la prose sans le savoir, en arrive alors tout bonnement à se contredire. Mais le racialisme est justement une proposition menant à sa propre contradiction. En effet, la notion d’ethno-endogamie trouvant sa limite dans la consanguinité (les dents de cheval du Prince Charles), il reste pour le racialiste des « types physiques » ou « phénotypes » (négroïde, etc...) qui, pas de chance, sont précisément des panachages génétiques contraires à sa vision ethniciste étroite. De quelles eaux troubles procède donc cette volonté folle de cloisonner artificiellement l’espèce homo sapiens en sous-espèces, alors même que l’espèce se définit par la possibilité d’unions fructueuses entre deux de ses spécimens quels qu’il soient ? Les pires périodes d’apartheid n’ont jamais empêché la conception de bâtards. Peut-être que derrière tout ça, c’est tout simplement la volonté de ne pas mettre en péril son propre avantage aquis qui se profile. JMLP préfère sûrement être l’occidental qu’il est que le bangladeshois à 40 € par mois. Ou que ce soit une thaïlandaise ou une antillaise qui fasse le ménage de sa fille et non l’inverse. C’est humain. Mais alors, lui qui se dit courageux, qu’il ait au moins le courage de l’avouer.