Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont pris le temps de me lire. Les commentaires reçus par mes écrits me flattent et je suis heureux d’avoir pu intéresser plusieurs personnes à une page d’Histoire coloniale. Emigré en Irlande, cela fait chaud au cœur de plonger télématiquement dans cette rassurante réalité française que vous tous, membres, incarnez.
J’aimerais pouvoir répondre individuellement à chaque contributeur mais, en raison d’un temps resserré, me contenterai de préciser un ou deux points qui ont attiré quelques commentaires.
Le passé, certes, n’est plus mais je pense sincèrement que sa connaissance est le seul moyen de mettre chaque élément du présent en perspective et, par l’établissement de comparaisons sur la longue durée, de repérer les chausse-trappes qui sont tendues par une certaine Modernité pour, dès lors, essayer de corriger les éléments les plus boiteux. Comme le disait l’un des membres, il est par exemple cocasse de voir les descendants des exterminateurs d’Indiens se muer en défenseurs autoproclamés du droit des peuples (dont ils récusent toujours l’expression quand elle ne va pas dans leur sens, comme lorsque Mayotte s’est prononcée en faveur de la Souveraineté française) et nous sommer de quitter le Pacifique, l’Océan indien ou les Antilles pour mieux pouvoir se servir dans les eaux des zones économiques exclusives qui, possessions d’Etats microscopiques fantoches, ne seraient alors plus défendues. Le règne de l’immédiateté présente et de la "tabula rasa" est l’axiome de ceux qui espèrent des peuples sans passé, donc sans culture et sans repères autres que ceux délivrés ex-cathedra par les grands prêtres du Mondialisme décérébré.
Par ailleurs, mon article ne prétendait pas démontrer que les Français avaient été de véritables François d’Assise dès qu’ils posaient le pied quelque part. Bien sûr que les Français cherchaient leur intérêt. Quel peuple ne le fait pas ? Et, oui, le Code noir de Louis XIV n’est guère défendable. J’ai cependant voulu montrer que les Français s’étaient distingués des autres Européens et avaient sans doute été les seuls à réellement vouloir vivre au milieu des autres, en tout cas en Amérique. La circonstance que la France n’a jamais eu besoin de vider un trop plein de population peut laisser espérer que les rapports seraient demeurés intéressants. Comme le Maroc de Lyautey, Madagascar (Lyautey), l’Indochine des Hmongs voire l’Algérie du Bachaga Boualem l’ont parfois montré.