Conférence de Genève : première négociation sérieuse entre la Russie et les pays occidentaux
24 avril 2014 09:12, par Philippe de Macédoine6. Une sclérose politique
Les politiciens ukrainiens sont autant les produits que les causes de cet état de fait. On a tout vu, surtout pendant la campagne de 2010 entre Yatseniuk et ses affiches techno new-age, Timoshenko soutenue par tous les bobos et artistes s’exposant en odalisque avec un tigre sur certaines affiches portant le slogan Tigr-Ioulia, Yanukovich l’ancien taulard demeuré incapable de parler ukrainien qui, faché par une question de journaliste lui dit « viens en bas qu’on s’explique… » Le maire de Kiev viré de sa mairie dans une camisole de force. Ils ont 20 ans d’avance sur nous.
Le fait est que ces politiques se sont distingués non pas sur leurs propositions à l’égard du pays mais sur leurs allégeances futures à l’égard des empires voisins, l’UE et la Russie. Résultat, la dernière fois c’est la Russie qui a gagné. Demain, on verra.
7. Une psychologie baroque.
Les Ukrainiens souffrent de deux grosses tares aux yeux des Occidentaux que nous sommes. Et comme pour les autres sujets, ils les partagent avec leurs voisins slaves. Ces deux tares conditionnent leur vie et leur rapport à la société. Ce sont : un fatalisme quasi suicidaire et une tendance incroyable à l’ostentation. Leur fatalisme leur fait voir tout en noir et dicte leur comportement fondamental sur des sujets aussi sérieux (de notre point de vue) que la famille et l’argent. Ils vivent au jour le jour. Ils sont capables de caprices que vous ne pouvez pas imaginer à moins d’avoir lu les frères Karamazov et la fabuleuse scène de la soirée ou Dmitri dépense une fortune qui aurait racheté son âme. Un compte en banque peut se vider en une journée, une paye peut se dépenser en deux heures ; peu importe puisque demain est toujours incertain. Cela les rend très chaleureux pendant quelques temps et très moroses le reste du temps.
Sur l’ostentation voir plus bas.
8. Des vautours qui ont perdu leurs ailes.
Du fait de leur tendance à l’ostentation, les Ukrainiens dépensent des fortunes en futilités diverses au point de s’endetter dans des proportions déraisonnables. Avant 2008, une boutade courrait disant « il suffit d’aller à la banque avec un beau costume et on obtenait un emprunt pour acheter une Porsche Cayenne ». Une bulle de crédit explosa cette année là qui mit la population sur la paille.
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