Brésil : violentes émeutes à six semaines de la Coupe du monde
24 avril 2014 19:16, par jboum"Tout commence dans des circonstance floues.
Il aurait été battu à mort et aurait été pris à tort pour un trafiquant. Les vestiges d’une nuit mouvementé : Gros plan sur une une vitre de voiture cassée."
Non mais c’est quoi ces reportages qui traverses l’atlantique basés sur du vent ? J’habite à Rio, je vais vous dire ce qui s’y passe :
1. Trafic contrôlé mais jamais contenu car profitant aux hautes instances de la finance (Pareil qu’en France)
2. Appel à témoin médiatique constant sur le problème du trafic et de l’insalubrité des bidonvilles.(Sujets de discussion politique préféré au près des jeunes bobos drogués achetant leur herbe en provenance du Paraguay et réclamant la légalisation du cannabis)
3. Silence radio intégrale sur la vie agréable et douce qui se trouve dans les favelas pacifiées, bon nombres d’entre elles étant parfois bien plus proches de simple régions pavillonnaires qu’à l’image du bidonville miséreux utilisé à tout va.
4. Silence radio sur le vrai fond du problème. Les investisseurs locaux veulent à tout prix s’approprier les favelas de la "zona sul", le centre touristique de la ville de Rio, afin d’expulser les dernières familles à niveau de vie bas du disneyland de la consommation qui est en construction.
5. En vingt ans, depuis le passage au Real, le billet de bus, (suivi de près par le prix de l’immobilier), a connu une hausse de 850%. En parallèle, les bas salaires des travailleurs lambdas n’ont pratiquement pas bougé, tandis que toujours plus de touristes et d’immigrants diplômés viennent les poches pleines d’euros, de pounds, ou de dollars, contribuer de fait à cette inflation spectaculaire.
C’est en créant de telles annonces sensationnalistes autour de la violence et du trafic qu’est justifié par la suite la hausse de l’immobilier et l’expropriation de familles qui n’ont pas suffisamment de pouvoir d’achat au coeur de la babylone qui s’étale aux pieds du Christ.
"Le trafiquant de drogue, le vrai, n’a toujours pas été retrouvé..." Allez chercher du côté d’une certaine diaspora bien établie ici... L’étoile de David et le drapeau d’israël étant toujours accolés au drapeau de la Jamaïque en haut des favelas... CQFD
Un expat’ français vivant à Rio - favela Turano