Le positionnement diplomatique de l’Arménie l’éloigne de l’Union européenne
29 avril 2014 16:35, par Amour, tolérence et vérité.Revenons maintenant au sujet de cet article : le positionnement de l’Arménie.
Il faut d’abord rappeler que l’Arménie est le seul pays au monde pouvant se targuer d’avoir d’excellentes relations tant avec la Russie, les USA que L’Iran (la fameuse " politique de complémentarité").
A contrario, l’U.E. ne constitue pas un partenaire avec lequel l’Arménie peut discuter des sujets ’chauds’. Mettre en place des programmes divers, des recommandations etc.... l’Europe le fait très bien et l’Arménie ne se prive pas pour bénéficier de cette coopération. Mais la fameuse phrase de Kissinger, " l’Europe, quelle numéro ? " et la situation Ukrainienne actuelle ne sauraient mieux montrer l’indigence de nos dirigeants Européens et expliquent en partie le choix du Président Arménien (et non pas du peuple).
Or l’Arménie, a besoin d’un interlocuteur direct. Et c’est facilement compréhensible : le président Azéri menace une fois par mois de conquérir la république du Haut Karabakh par la force, Les jours passent et les fanfaronnades de ce petit dictateur (qui succède à son père et qui fut élu personnalité politique la plus corrompue d’après Transparency Int.) s’accentuent. Par solidarité avec son "cousin" Azéri, les Turcs ont fermés la frontière de leur côté. 20 ans de blocus et de menaces de guerre émanent de voisins infiniment plus nombreux et armés.
Pas plus tard qu’ il y a deux semaines, se tenait dans l’enclave du Nakhitchevan (autre enclave Arménienne donnée par Staline aux Azéris) les premières grandes manœuvres de la nouvelle armée du « Grand Touran » comprenant notamment des éléments Azéris et Turcs. Pour rappel, le Pan-Touranisme (le rassemblement de tous les Turcs des Balkans à l’Uyguristan) est bien l’idéologie dont se réclamaient les jeunes Turcs qui ordonnèrent et perpétrèrent le Génocide Arménien. A l’issue de ses manœuvres de grandes envergures, à quelques km à peine de la frontière Arménienne, le Président Azéri (aux côtés d’Erdogan) menaçait les Arméniens de Syrie refugiés au Karabakh de « ne jamais trouver la paix ». Evidemment, cela n’intéresse pas la presse Européenne. Les Russes eux, perçoivent bien la menace.
Voilà le genre de voisin auxquels sont confrontés les Arméniens. Les Européens ont-ils les épaules pour assurer la sécurité des Arméniens ? La réponse, vous la connaissez comme moi. En 2014 comme en 1915, l’Arménie n’intéresse pas vraiment l’Europe.