Le drame oublié des bombes alliées sur la France de 1940 à 1945
6 juin 2014 15:20, par PhilippeMes grands parents paternels ayant été tués à Caen, le 6 juin 1944, au cours du bombardement de 13h15, alors qu’ils venaient de quitter leur maison détruite peu après, pour aller rejoindre un abri de la Défense passive, je me permets ici de rapporter deux faits importants qui coroborent la déclaration de l’historien militaire britannique Antony Beevor, auteur du D-Day et la bataille de Normandie paru en 2009 aux Edts Calmann-Lévy.
Antony Beevor aurait déclaré que ces bombardements stupides et improductifs étaient proches du crime de guerre.
1er fait : Aussitôt le débarquement connu, les Allemands ont quitté la ville de Caen pour occuper des positions beaucoup plus stratégiques aux alentours, en vue de contrer l’avance des troupes alliées. La ville était donc vidée de ses occupants.
2ème fait :Il s’agit d’un témoignage recueilli par Grégory Maucorps auprès d’un vétéran de 94 ans de l’US Air Force et paru en page 6, du journal caennais Liberté le bonhomme libre, édition du 29 mai 2014 qui déclare :
"J’ai bombardé la Normandie en 1944.C’était mon travail. On me donnait des ordres, je les ai appliquais sans me poser de question." Et quand les militaires U.S. ne pouvaient pas voir leurs cibles à cause du brouillard ou des conditions climatiques, le vétéran d’ajouter :"on nous ordonnait d’aller lâcher nos bombes sur la grande ville la plus proche." 70 ans plus tard ce vétéran dont je ne mentionne pas le nom) n’évoque "aucun regret sur ses missions", comme très certainement ces autres "libérateurs" yankees qui en altitude et sans risque, ont napalmé des civils vietnamiens, ou largué des bombes à uranium appauvri et des mines A.P. à fragmentation, tant en Irak, qu’en Serbie et ailleurs, dont les civils appelés pudiquement "dommages collatéraux" ont été les premières victimes.
Il fallut presque 2 mois aux alliés qui avaient une suprémie totale de l’air pour progresser du litorral jusqu’au bocage distant de 60km, là où effectivement les allemands parfaitement aguerris ont su utiliser au maximum le terrain, oubliant le piège mortel des zones urbanisées qui comme Caen, St Lô, Vire et bien d’autres furent pulvérisées inutilement par le "carpet bombing".