La sortie de l’Euro n’augmenterait nos dettes publiquesque d’un demi pour cent …
Non aux mensonges des tenants du système et des « eurogagas ».
Nous aurons, fin 2014, de l’ordre de 2000 milliards d’euros de dettes publiques. L’essentiel de ces emprunts, 97 pour cent en fait, a été contracté en droit français. Une loi monétaire (lex monetae) précise que tout montant dû en monnaie nationale peut être remboursé en monnaie nationale.
Ainsi, si notre monnaie nationale devient un franc nouveau, 97% de nos dettes publiques pourront être remboursés en franc nouveau, pas en euro ‘ancien’.
Que signifie au juste cette loi. ‘Simplement’ que sur les 2000 milliards dus, seuls 60 milliards (6% de ces 2000 milliards) devront être remboursés en euros, le reste, soit 1940 milliards, pourront être remboursés en francs nouveaux.
Si le franc nouveau est ensuite déprécié de 15%, cette dépréciation n’augmentera nos dettes que de 15% de 60 milliards, soit 9 milliards. Si le franc nouveau était déprécié de 20%, nos dettes n’augmenteraient que de 12 milliards : une paille par rapport à l’augmentation de 550 à 600 milliards du quinquennat Sarkozy, et des (déjà) 165 milliards des deux premières années du quinquennat Hollande.
Le contribuable français verra donc la dette publique n’augmenter que de 0.45 à 0.6%, bien loin des 15 à 20 % annoncés.
Certes, nos créanciers étrangers ne seront pas très contents, mais la loi est la loi, même pour eux (dura lex, sed lex). C’est d’ailleurs pour cela que lors de la ‘transformation’ ou de la ‘restructuration’ des dettes grecques, la ‘troika’ a exigé que les nouvelles dettes grecques soient contractées en droit anglo-saxon, beaucoup plus favorable aux créanciers qu’aux emprunteurs.
Est-ce légal ? Oui. Est-ce légitime ? Oui, vu que sur ces 2000 milliards de dettes, plus des ¾ sont dus à des intérêts rendus légaux, mais illégitimes, par la loi de janvier 1973 interdisant au Trésor public français d’emprunter directement à la Banque de France.
Est-ce juste ? A chaque électeur d’en juger. Quoiqu’il en soit, nier cette possibilité tout à fait légale montre la mauvaise foi ou l’incompétence de nos contradicteurs, ainsi que leur soumission aux marchés financiers : où est passée la guerre que le candidat Hollande voulait mener contre la City de Londres et la ‘haute finance’ ?
Bruno Lemaire, conseiller économique de Marine Le Pen