Pauvre analogie que cette universitaire pond ici laborieusement entre l’antisémitisme et ses capacités d’adaptation analogue à la prophylaxie des virus. L’antisémitisme serait donc cette maladie s’attaquant toujours à la même cible saine et sainte - les juifs, toujours au centre des sociétés, quelque soit la nation hôte choisie pour résider, avec le mal gravitant immanquablement autour d’eux. Cette inversion paranoïaque qui les caractérise fait qu’ils sont incapables d’envisager la possibilité d’être eux-même la cause récurrente historique de leur propre malheur, de part leur persistance farouche à ne pas s’assimiler aux nations qui les accueillent, en entretenant un élitisme racial et religieux, perçu comme un tribalisme d’apartheid au sein des nations. L’analogie à faire, cher monsieur Epstein, serait plutôt celle d’un antisémitisme vu comme la manifestation d’un anticorps se défendant contre ce qu’il considère à raison ou à tort, comme une menace. Quand le corps de la nation est sain et vigoureux, il peut s’en accommoder. Quand ce même corps est malade, il se défend pour survivre et attaque tout ce qu’il peut identifier comme cause de la maladie. On peut se bercer d’illusion en pensant que les autres ont toujours tort d’agir comme ils le font (pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu’ils font). Mais l’instinct se trompe rarement.