La féminité, carburant du turbo-capitalisme
1er juin 2014 02:28, par simonD’après Clouscard et si je l’ai bien lu, je dirai que leur combat est réellement féministe. Elles défendent la Psyché, contre la logique mondaine. Je ne développe pas plus, les lecteurs de Clouscard auront compris (ou pas :D).
Je me permet une critique, un peu dure : Le discours reste pour le moment très très primitif, au sens de peu construit et pauvre en éléments.
Il y a une absence de travail intellectuel, mais elles réagissent exactement à ce que je crois (plus que les Femens). C’est une part fondamentale du travail qu’elles doivent faire si elles veulent que leur mouvement se développe, sinon il est condamné à stagner. A moins qu’elles ne finissent par être touchées par la grâce...
Il y a une volonté de dire réellement quelque chose, ce qui en comparaison situe les Femen dans ce qu’on pourrait appeller (presque sérieusement) du fascisme-libertaire. Association improbable mais pourtant...
Pour revenir à Clouscard, c’est la première fois que j’ai un écho du réel sur cette partie de la pensée de Clouscard. C’est une partie que je ne comprend pas bien, mais quand j’interprète l’antagonisme Femen/antigone, au niveau de leurs messages c’est vraiment, du côté des antigones une défense assez instinctive de la Psyché contre une version extrême de la logique mondaine (cf. Critique du libéralisme libertaire, Capitalisme de la séduction).
Je n’ai lu ni le "Traité de l’amour fou", ni "L’Etre et le code", qui pourraient être les deux livres ou ce concept de Psyché est plus amplement développé. Parce que sinon j’ai lu tous les autres bouquins et il ne le définit pas, j’en suis réduit à m’accrocher à des bouts de phrases ou au contexte pour m’en faire une vague idée...
J’ai compris que la Psyché était en relation avec la subjectivité, l’amour, le rapport à l’autre. Une intimité intérieure authentique, plutôt "naturelle" de part son mode de transmission : par la mère à l’enfant. D’un point de vue civilisationnel, la femme est gardienne de la Psyché car c’est dans la relation maternelle que cette Psyché se perpétue (se reproduit). Le père plutôt dans un rôle politique et prométhéen (techniques et travail). Evidemment chez Clouscard, pas d’essence du père ou de la mère, la distribution des rôles s’explique dialectiquement et historiquement. Pour ça lire "La production de l’individu", attention ouvrage difficile.
ps : c’est d’ailleurs le seul reproche que je ferai à la prose de Clouscard, parfois il manque vraiment de didactisme.