Polpot aussi a voulu supprimer les villes. Beau résultat. Tout est question d’équilibre, de mesure, de rapports. Tailler dans le tas et se plaindre que ça saigne, tout le monde sait faire, mais réguler finement la continuité et la complémentarité du tissu urbain avec le tissu rural, c’est plus difficile à faire. Avant de discuter de cela, il faut faire le constat de la dépopulation violente des campagnes depuis un siècle. Se demander aussi si la régulation du libre marché de la terre par les collectivilités locales et la SAFER, ne profitent qu’aux gros. On pourrait créer dans les PLU une nouvelle catégorie réservée à la culture Bio manuelle ou faiblement mécanisée, ouvrant droit à construire un habitat écologique (de maisons en bois sur pilotis, par exemple), et qui seraient accessibles aux parcelles agricoles ou de zones vertes, etc... Donc le matin, on jardine et on fait la cueillette des fruits et légumes, on nourrit les poules, les poissons, et on va faire un tour aux ruches, pendant 4 à 5 heures. Ensuite, on s’adonne à des activités intellectuelles et/ou économiques, en contact avec des réseaux et/ou marchés locaux, régionaux, nationaux, internationaux. Rêve d’autonomie et de complémentarité sociale, un village gaulois bien huilé, sur tout le territoire. Mais faut choisir, le peuple ou les multinationales. Parce qu’on sait que l’exode rural ne fut pas imposé pour le bienfait du peuple. Alors, il faudrait voir à organiser l’exode urbain, puisqu’il n’y a plus d’industrie. Normalement, en France, ça devrait être porteur, on a ça dans les gênes, suffit de les réveiller. Sûr que ça en produirait de la taxe foncière, de la taxe d’habitation, des plus-values immobilières et taxations associées, des commandes aux constructeurs bois, des profits aux banques associées, des gains sur le budget santé eu égard à l’alimentation de qualité. De nouveaux bocages dans les plaines nues et remembrées. Mais y a pas que le bide, faut aussi penser au cigare, à la culture, à la beauté. Faut un équilibre en tout cela. Jules Renard disait justement il y a environ un siècle de cela : "Paris, y a que ça de vrai. La province, y a du bon". Le général, quand il s’est pointé avec sa participation/décentralisation, après les avoir irrités avec le renvoi des bases et le remboursement or des papiers verts, on l’a remercié, vite fait, abruptement. Ce referendum là, on l’a pas fait revoter. Mais la France est là, 35 000 communes et clochers, au creux de la main et ses réseaux capillaires