Cet article est intéressant surtout si on le replace dans le "débat" actuel sur la régionalisation. Il apparaît que les profits sont liés au développement des échanges et de la ville. Tout le système économique repose sur des flux et ce qu’on désigne par développement économique est bien souvent un développement des échanges, donc des flux, plus que la production des richesses elles-mêmes. Et ce sont les flux monétaires qui rendent compte de ces flux et surtout qui permettent de réaliser les profits. Donc la modification de la répartition des populations et le développement du modèle urbain sont à la base du développement des échanges, condition de l’augmentation des profits, de la création de grands marchés dans lesquels producteurs et consommateurs s’agitent pour le profit monétaire de ceux qui contrôlent les échanges. Et évidemment dans des conditions de vie stressantes et instables finalement peu enviables pour les gens qui travaillent pour vivre. La ville est qualitativement plus intéressante pour ceux qui vivent de leurs rentes(si elles sont à un niveau suffisant) ou surtout pour ceux qui travaillent pour faire du profit et l’accumuler pour encore améliorer leur pouvoir d’exploiter le plus grand nombre. Au bout du compte la dynamique d’urbanisation accélérée du XXème siècle est le signe du libéralisme effréné et de ses effets catastrophiques sur le plan humain et environnemental. On comprend ainsi les raisons de l’abandon d’une politique d’aménagement équilibré du territoire et la volonté exprimée à travers le projet de réforme territoriale de création de mégapoles régionales : c’est pas la qualité de vie des populations qui est recherchée, c’est celle de l’augmentation des profits. Ce n’est pas pour faire des économies mais bien pour augmenter les échanges donc les flux monétaires et les profits qui vont avec. Réforme structurelle de type libéral s’il en est ! Et cela à l’origine au nom du socialisme. Vaste escroquerie !