Sport et nutrition : entretien avec Michael Gundill et Frédéric Delavier
24 juin 2014 11:38, par RKrishnaQuoique je n’ai rien contre la musculation (car en définitive, à chacun ses loisirs), je remarque que la société s’en est passée pendant des siècles avant que cela ne devienne une mode (toute moderne donc).
La musculation n’a pas le monopole de l’alimentation saine ou de la vie saine, je considère cela comme principalement une dérive addictive, ce que m’a d’ailleurs confirmé un professeur de sport en m’expliquant que l’activité sportive pouvait parfois rendre l’organisme dépendant.
Pour ce qui est de l’alimentation saine et équilibrée, il y a beaucoup de discours extrémistes sur le fait de ne pas boire d’alcool ou de ne pas fumer ; discours dû à l’intoxication massive de la population. Or dans certaines circonstances, l’organisme peut bénéficier de l’ingestion modérée d’alcool ou de fumée. Les gens ne savent tout simplement plus juger de la valeur d’un aliment.
Dans le domaine de la santé, il y a aussi pas mal de confusions. Malgré les clichés sur le moyen-âge, on peut rapidement vérifier que nombre de personnages célèbres ont vécu très vieux et en bonne santé. Les pépés chinois ou népalais ou tibétains qui arpentent les montagnes avec une "cigarette" dans la bouche sont d’une longévité sans pareille.
Il serait temps que les gens comprennent deux choses : tout d’abord, ils mangent mal, et ça ne veut pas dire qu’ils mangent simplement des produits toxiques, ça veut aussi dire qu’ils mangent certains produits tout à fait sains, mais à de mauvais moment, ce qui rend l’efficacité du produit quasiment nulle. Et deuxièmement, il faut comprendre que l’aliénation de la vie trépidante que l’on mène crée un surmenage sur l’organisme, de telle sorte qu’on a pris l’habitude de solliciter (et donc de stresser) certaines parties du corps ; parties auxquelles on n’accorde pas forcément le repos nécessaire à la régénération, d’où l’inefficacité de toute nourriture saine quelle quelle soit car elle n’a pas le temps d’agir sur l’organisme.
Cela dit, je voudrais préciser que manger et vivre en bonne santé n’est pas une fin en soi, c’est plutôt une espèce de bonus. La finalité de l’homme est principalement spirituelle. Un corps en bonne santé mais spirituellement défaillant, ça donne des personnes très dangereuses dont il est difficile de se débarrasser. Tandis qu’un corps défaillant mais spirituellement riche, ça donne des saintes comme Marthe Robin ou Sainte-thérèse de Lisieux. Réfléchissez un peu à cela !