Patrick Henry, portrait of a serial killer... tué dans l’œuf ?
10 janvier 2016 14:08, par Denis MerlinCette affaire illustre que l’on a fait fausse route intellectuelle depuis plus de deux siècles.
Tout d’abord on obtient des décisions absurdes en utilisant des exemples historiques dont en réalité on ne sait rien (ici la "chasse aux sorcières"). Un petit coup de comparaison historique dont un des termes fait partie de la doxa anti-chrétienne, une grand coup d’émotion collective qui coupe la langue et hop ! Le tour est joué ! Plus de peine de mort.
D’autre part, l’idée que le bien et le mal sont inconnaissables ne laisse que l’utilité sociale. La peine a-t-elle une utilité sociale ? Alors oui à la peine. La peine n’a pas d’utilité, alors finie la peine. D’où la libération d’un assassin d’enfant et la prison pour les révisionnistes dont on se moque de savoir s’ils font bien ou mal.
Les anciens romains voyaient dans le droit pénal l’application de la vindicatio. La faute entraîne la douleur. Le pouvoir purificateur de la peine, purificateur pour le coupable et purificateur pour la société. La Passion du Christ nous montre combien coûtent les fautes que Dieu a voulu payer pour nous, débiteurs insolvables. Mais le Christ ne détruit pas la nature, il la purifie et l’élève. La société subsiste donc. Elle doit donc appliquer la vindicatio qui, selon les Anciens, était un de ses devoirs premiers (vindicatio vertu de l’autorité et à ne pas confondre avec la vengeance privée). La vindicatio est selon le Gaffiot à la fois la défense des innocents et l’action de punir. Cette mission est laissée aux autorités judiciaires.
Ne devrait-on pas revenir à des notions abandonnées depuis environ les XVIIIe et XIXe siècles. Cela permettrait déjà de ne plus se laisser embobiner par des froids calculateurs pervers qui ont parfaitement compris le discours que les utilitaristes que nous sommes attendent d’eux.
Voir sur ce point https://youtu.be/8aHg-WiUJhE (en italien)