Sur la réalité des abus sexuels rituels en Angleterre (et en France)
18 août 2014 14:38, par gerardIl est vrai qu’aujourd’hui, on ne peut nier l’existence d’une réelle organisation pedo-criminelle. Mais quiconque se penche sérieusement par exemple sur le dossier Bis de l’affaire Dutroux sait que toutes les accusations systématiques et les étiquettages nuisent à l’établissement et à la mise au jour de la vérité, et donc des criminels et de leurs réseaux.
C’est quand même curieux que vingt ans après les faits on nous rebassine l’affaire de la McMartin School qui a pourtant, au bout de cinq années de procédure et de 16 millions de dollars coûtés au Trésor américain, abouti en 1990 qu’à un seul inculpé sur près de 350 accusations,finalement acquitté parce que la question de sa culpabilité a départgé le jury en part égale (à l’époque c’était acquittement automatique dans ce cas de figure pas de besoin de psyop ou autres). De fait, beaucoup d’éléments ont montré que les récits des enfants contenant des scènes de satanisme, de nécrophilie ou autre avaient été fortement suggérées, et qd on sait la force des task-force religieux anti-sectes, ça se comprend ; se faire interroger pendant des heures et des heures à lâge de trois ou quatre ans, c’est forcément déstabilisant. D’autant que y avait eu des précédents retentissants aux Etats-Unis de fausses allégations avec le célèbre ouvrage Michelle’s Remembers. Les milliers de cas supposés qu’il y a eu ont généré un véritable problème et de tels articles font la même chose sans s’en rendre compte (quoique...) : à force d’aboyer au grand complot satanico-pedo-illuminati à tout va les cas authentiques perdent en crédibilité, augmentant la difficulté à établir les faits pour les enquêteurs. C’est entre autre ce qu’il sait passé dans le procès de l’OTS et de la grande vague anti-secte en France et de la thèse de J-M Abgrall ; de telles actions ont induit la justice en erreur. De fait, il y a eu contre-enquête,le Dr Abgrall a lui même plus ou moins fait amende honorable (Tous manipulés, tous manipulateurs). Evidemment, le dossier n’aboutira pas, car beaucoup trop explosif pour les institutions de la République, Charles Pasqua et ses services étant impliqués d’assez près.
Pourquoi ressasser un truc qui s’est passé y a plus de vingt ans à des milliers de km de là et qui hélas ne peut pas illustrer le propos soutenu, alors qu’il y a des éléments plus solides, en Europe même ?