Turquie : émeute mortelle liée au Kurdistan, encore une odeur de pétrole ?
20 août 2014 19:40, par superFrancArticle intéressant je vous invite à lire et à publier cet article en complément
Comment Erdogan tente de faire couler la banque islamique turque Bank Asya
PAR SAMI KILIÇ | JEU, 14/08/2014 - 19:10
La Bank Asya, première banque islamique turque et l’une des dix plus grandes institutions financières de Turquie, subit des revers depuis quelques mois. Réputée proche du Hizmet, l’institution bancaire est devenue la bête noire du Premier ministre Tayyip Erdogan qui avait annoncé une chasse aux sorcières contre le mouvement. De récents développements révèlent en effet un acharnement de différentes administrations de l’Etat. La Bourse d’Istanbul a dû suspendre sa cotation.
Fraîchement élu président de la République, Tayyip Erdogan n’a rien perdu de sa hargne contre le Hizmet, un mouvement civil d’inspiration religieuse qu’il considère comme l’instigateur des enquêtes de corruption qui l’ont déstabilisé le 17 décembre 2013. Haranguant ses fidèles lors d’une réunion de son parti, il a rappelé que la lutte contre le « gang parallèle des traîtres » allait continuer sans sourciller. « Certains nous disent ’oui mais se pourrait-il qu’il nous arrive quelque chose si on continue la lutte ?’. Eh bien, vaut mieux mourir une fois que tous les jours », a-t-il étrangement lancé à ses troupes.
C’est à une véritable vengeance personnelle que la Turquie assiste depuis quelques mois. Toutes les organisations proches du Hizmet sont pourchassées. Sur le plan financier, c’est la Bank Asya qui subit les contrecoups de cette « vendetta ». Les entreprises publiques ou proches du Premier ministre dont Turkish Airlines ont préféré clôturer leurs comptes ce qui a abouti au retrait de 1,8 milliards de dollars en l’espace d’un jour soit une chute de près de 20% des dépôts. 53% des parts sociales de la banque sont détenues par des particuliers (dont 70% sont des étrangers). Fondée en 1992, la Bank Asya emploie plus de 5000 personnes dans 300 agences et déclare un profit de 18 millions d’euros au cours des six derniers mois.
Un couac accélère la déstabilisation de la banque
Tout s’est accéléré le 7 août 2014. Le vice-Premier ministre en charge de l’économie, Ali Babacan, a annoncé que l’Etat était prêt à acheter la banque islamique par le biais de la banque publique Ziraat. La valeur des actions a grimpé de 10% ce qui a fait bondir le conseiller économique de Tayyip Erdogan, Yigit Bulut. « C’est une spéculation qui vise à apprécier la valeur des actions, etc etc