Olivier Delamarche sur BFM Business
2 septembre 2014 20:44, par Jojo l’AfreuxOn s’était ému de la construction des villes-fantômes chinoises, mais honnêtement c’est un investissement en Chine qui a crée de l’emploi (donc du bétail fiscal consommateur)... A long terme c’est sans aucun doute un meilleur investissement que la dette américaine.
Les pays émergents ont augmenté leur richesse globale et leur croissance en favorisant l’émergence d’une petite classe moyenne consommatrice et en finançant des investissements lourds dans leurs pays qui étaient sous-développé en infrastructure : des routes, des ponts, des centrales électrique et leur réseau, des réseaux de distribution des eaux, des barrages, des lignes de trains et de métro et des logements. Tout ces projets demande un investissement de départ donc un crédit, mais l’argent va essentiellement dans la consommation de matière première et dans le salaire des travailleurs qui à leur tour peuvent consommer. Pendant la phase de construction ils font baisser le taux de chômage et augmenter la consommation, après la fin de la construction, avec de la chance, l’état qui a financé peut toucher une rente et rentrer dans ses frais à long terme.
Il n’y a pas de mystère, si l’état ne supervise plus du tout l’économie en déléguant la stratégie économique à une institution étrangère, comme la France l’a fait en déléguant son secrétariat au plan à Bruxelles où les économistes Allemands s’occupent de le gérer, vous pouvez être sur qu’on vous mènera une guerre économique qui vous ruinera dans les 20 ans sans que personne ne vous défende.
Je vous invite à regarder ce que l’UE prévoit de financer avec l’argent des état-membres en matière d’investissement ferroviaire : ça ressemble à ce que la France à fait à son échelle national mais à l’échelle de l’Europe et avec Berlin au lieu de Paris comme noeud économique et les capitales des autres état membres clairement marginalisé au profit des zones économique qui intéressent les Allemands comme Barcelone ou Milan. Pendant ce temps, la ligne de TGV Nantes-Bordeaux et le prolongement de l’A10 qui étaient des projets utiles puisqu’il était prévu pour relier à terme le Pays Basque Espagnol et Madrid sont financés entièrement de façon bilatérale Franco-Espagnol et le projet similaire Franco-Italien Lyon-Turin se retrouve diabolisé parce qu’il relie les lignes existantes vers Paris et Rome et qu’il est concurrent du Gênes-Montpellier des Allemands financé à l’échelle de l’Europe qui marginalise les capitales étatiques.