Londres inquiète à dix jours du vote écossais
9 septembre 2014 11:44, par anonymeLe problème de l’indépendance de l’Ecosse n’est pas du tout compris : cette "indépendance" (qui n’en est pas exactement une puisque l’Ecosse est déjà une nation et un état distinct) prend en fait la forme d’une revendication d’une dévolution de compétences de "Westminster" à "Édimbourg". Mais cela va au delà du "souverainisme" car cela pose la question redoutable et de manière inattendue dans cet endormissement général propre à ce pays d’ennui, que l’on pourrait formuler ainsi : mais c’est quoi, ça, le "Royaume Uni" , l’United Kingdom", "la Reine" "Bukingham Palace" " The Parliament" ? etc. Tout cela est-il si évident et de nature à perdurer éternellement ? Ne se passe-t-il jamais rien en ce pays ? La question écossaise tourne autour de cela. Qu’est ce donc que ce système figé incarné par un "roi" qui n’est pas un monarque et qui est néanmoins chef religieux et sacré ? Un "événement" peut-il arriver ?
Or, si l’Ecosse devient "indépendante" (le mot n’est pas le bon), cette chose, ce système finalement assez mystérieux, dont les britanniques sont apparemment si fiers sans le comprendre bien puisqu’ils en parlent un peu comme les japonais parlent de leur "Teno", leur "empereur", ce truc appelé "United Kingdom" risque d’entrer dans une crise existentielle brutale car obligé de se dévoiler. Ce qui est la pire chose qui puisse arriver à un système de pouvoir aristocratico-ploutocratique..
L’Ecosse sera-t-elle une république ? Cette hypothèse fait frémir la reine Elisabeth (de Saxe Cobourg Gotha alias "Windsor") qui est, en fait, aussi curieusement que cela soit, la principale intéressée ! Là elle est à découvert. Et elle se réveille soudain de sa torpeur ! Pire : l’Ecosse pourrait-elle adopter (horresco referens !) une autre loi électorale que ce système majoritaire à un seul tour qui permet à une bande de coquins de se succéder paisiblement à Westminster depuis quatre-cents ans couverts par un cérémoniaire royal sorti du fond des âges et habilement utilisé. Si jamais l’Ecosse fait cela, le système de l’UK explose. Se rendre compte de l’effet de l’irruption du peuple, et même "des peuples", écossais, anglais, gallois, irlandais, manx, soudain se disant capables d’exprimer des opinions, des désirs, de sortir de l’enfance, d’avoir une maturité républicaine en politique, d’être enfin majeurs, d’arrêter de bêtifier à la naissance d’un poupon royal ! Impossible ! L’Ecosse ne sera pas indépendante. Ce miracle ne se produira pas. Dommage..,
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