C’est quand même ahurissant ce que l’on peut faire gober aux gens juste en leur montrant des images chocs de monceaux de cadavres, de pauvres bougres squelettiques...c’est ahurissant à quel point l’émotionnel, le pathos est capable d’oblitérer la raison, le logos ! En effet sans même entrer dans les détails techniques rendant la réalisation du crime en question sujette à caution (les contraintes matérielles, techniques, organisationnelles nécessaire à un tel meurtre de masse) il y a une multitude de détails qui en temps normal mettraient la puce à l’oreille aux gens mais qui dans le dossier présent passent inaperçus. Je décrivais dans un commentaire plus haut ce dessin d’un rescapé affirmant que les prisonniers assignés au vidage des chambres à gaz traînaient à la main (avec un seul bras !) les cadavres pour les amener jusqu’aux fours...pour quiconque ayant exercé un travail nécessitant l’usage de la force physique ou ayant pratiqué un peu sérieusement de la musculation il saute aux yeux à quel point ceci est physiquement taxant ! Ici nous ne parlons pas de traîner une masse inerte de plusieurs dizaines de kilos sur quelques mètre deux ou trois fois par jours mais de faire cela plusieurs centaines de fois par jour ! De plus il est affirmé que les gens assignés à cette tâche ingrate étaient un commando spécial aux effectifs limités.
Ce détail bizarre n’est pas le plus emblématique, il y a plein d’autre petits trucs bizarres certainement plus révélateurs...ce détail est juste celui qui m’avait particulièrement frappé car il m’est arrivé de pratiquer des exercices de conditionnement physique consistant à traîner une masse lourde posée sur le sol, donc je sais ce qu’implique physiquement, biologiquement parlant...de traîner une masse de plusieurs dizaines de kilos posée à terre et offrant une relativement grande surface de friction avec le sol comme c’est le cas avec cadavre.