La paternité en crise - Analyse et remèdes (2)
29 septembre 2014 23:33, par ManueC’est exactement ça. On dirait que ce prêtre parle mot pour mot de ce que j’ai vécu avec mon mari.
Mon ex-mari, toujours dépressif, sans ambition, toujours à se plaindre de tout, n’a jamais rien voulu construire. Nous avons eu un fils qu’il a délaissé dès la départ (il n’a même pas voulu m’emmener à la maternité le jour de l’accouchement, je l’ai réveillé trop tôt... !). Il assurait à peine au niveau financier.
J’ai été obligée de prendre le rôle de parent de manière trop envahissante, maternant excessivement mon fils, en ayant l’impression que je faisait mal en tout avec lui. Je me sentais nuisible au niveau éducatif, et très isolée.
Mon fils a tout de suite été très angoissé, et violent.
Mon mari m’a reproché amèrement de ne pas m’occuper de lui suffisamment, il était complètement auto-centré, et ne s’apercevait pas que d’autres personnes existait autour de lui, qui avait aussi des besoins, j’étais transparente. Je pense que c’est bien d’une mère qu’il avait besoin, mais pas d’une épouse.
Tout ceci nous a conduit droit au divorce, c’est lui qui nous a abandonné un soir de Noël pour partir avec une jeune.
La première fois qu’il s’est occupé de son fils a été le premier week-end où la justice lui a imposé la garde de son fils...ça lui a fait tout drôle, mon fils avait alors 6 ans. Il me l’a rendu ce soir là en me disant qu’il n’avait pas pu faire ses propres projets car mon fils avait pris tout son temps...et oui, c’est ça, ça prend du temps !
Pour "sauver" mon fils, je l’ai mis dans une école catholique traditionnelle hors contrat, en pension complète, c’est des abbés qui s’occupent de lui. Il devient gentil et serviable, et semble s’apaiser progressivement pour se concentrer sur son travail, même si les changements sont longs à s’installer.
Les abbés font un excellent travail d’encadrement, d’éducation, et d’enseignement. Et, mon fils veut plaire à Dieu, j’ai grand espoir que mon garçon devienne un bon garçon.