Non à la vaccination massive des enfants contre les papillomavirus
11 octobre 2014 19:39, par ojomvasC’est bien de préciser le nombre d’effets secondaires graves et de scléroses en plaques, mais sans préciser le nombre total de vaccins administrés ça ne veut strictement rien dire.
Qu’un professeur de médecine argumente sans faire état des données suffisantes, est vraiment décevant.
A ce moment là il faut se poser la question d’absolument tout médicament voire toute substance sur le marché.
La biochimie étant très complexe, et différente d’un individu à un autre. Prendre une substance comme un médicament n’est JAMAIS sans risque.
Ce risque est cependant calculé pour être extrêmement faible et surtout largement compensé par le bénéfice.
Concernant le gardasil je n’ai pas les données ici pour en juger.
Une brève recherche sur wikipedia me permet cependant de faire ce calcul simple (si j’en crois les données de wikipedia) :
Aux états-unis 67 millions de vaccins administrés : 25000 cas d’effets secondaires, dont 2000 graves.
mettons que je prenne les 25000 cas dont 23000 non graves en considération, ce qui est déjà un peu abusif cela me donne un résultat de : 25000/ 67M = 0,037%
C’est vraiment un résultat tangent. C’est pas scandaleux, mais c’est pas génial non plus.
Après tout dépend du bénéfice d’un tel vaccin, mais y a des chances que le bénéfice soit supérieur ou égal au risque.
Selon les données de Wikipedia, si on administrait à toutes les femmes de France, on aurait moins de 12000 effets secondaires dont moins de 1440 cas graves alors qu’il y a 3000 cas environ nouveau par an, dont 70% empêchés par le vaccin (soit 2100). ce qui fait qu’on peut supposer qu’on a largement un bénéfice au bout de quelques années (dès la première en fait si on ne considère que les cas graves).
Après c’est une question morale de faire des calculs pareils sur la vie des gens.
Décider de tuer 10 personnes pour en sauver 20 est vraiment quelque chose d’éthiquement discutable, c’est le fonctionnement même de la médecine et même de la vie en général, si on ne prend aucun risque on ne fait rien. Alors on les mesure et on s’assure que le bénéfice compense largement.
Bref que le vaccin soit imposé est discutable, mais pas scandaleux en soi si les chiffres que j’ai trouvés sont bons, à défaut d’en avoir de valables, je ne suis pas convaincu par l’argumentaire exposé par le professeur Henri Joyeux, qui ne va pas jusqu’au bout de la démonstration.