Albert Ali, les démissionnaires et le combat pour l’enfance
21 octobre 2014 19:08, par Duke de PouilleElle semble s’être calmée depuis. Plus de nouvelles communications sur cette affaire, et dans le dernier article sur jre2014.fr le traditionnel cri de guerre n’est même pas suivi d’un point d’exclamation, détail ô combien révélateur. Mais les articles délirants sont toujours là, et Farida sera probablement trop orgueilleuse pour les retirer ou admettre d’une quelconque façon qu’elle s’est trompée et emportée. De toute façon le mal est fait : Farida la guerrière des enfants nous a montré qu’elle était aussi Farida la mégère de supermarché. Et pas n’importe quelle mégère : le genre capable de détruire des années de travail sur un coup de tête et de couper des têtes quand sa fierté est mise en danger. Farida a beau se la jouer plus tradi que tradi, elle ne peut dissimuler les séquelles laissées par une adolescence imprégnée de libéral-féminisme et de mépris pour le patriarcat, c’est à dire pour son père. Son image en est très lourdement atteinte et mettra longtemps à s’en remettre -si elle s’en remet. C’est d’autant plus fâcheux que son mouvement repose entièrement sur cette image. On comprend mieux le propos des démissionnaires qui ont dit que le mouvement allait droit dans le mur avec Farida aux commandes.
Au final, d’une hystérie à l’autre, la grande perdante dans tout ça c’est bien tata Farida. Cette démission collective allait de toute façon être un gros coup dur, mais c’est bien la rafale qu’elle s’est tirée dans le pied en y réagissant comme elle l’a fait qui va lui mettre un genou à terre. Elle qui voulait absolument incarner le visage français de la protection de l’enfance, et qui semblait tout avoir en main pour l’être, la voilà à la tête d’une quasi-coquille vide après s’être aliéné le soutien de ses officiers puis, brutalement, celui de tous ceux qui ne lui pardonneront pas cette explosion d’hystérie laminée de culpabilité, cette fuite en avant sous forme d’ego-trip anti-Soral.
Tout cela est d’une grande tristesse. Je souhaite de tout cœur à tata Farida qu’elle rebondisse dans une direction qui soit porteuse d’apaisement et de sens. Et puis si je pouvais lui parler, je lui dirais que quoi qu’il advienne elle est déjà gravée dans nos cœurs et entré dans l’Histoire. Elle n’a plus à se soucier de sa postérité, qui prendra soin d’elle-même, et désormais seul le combat pour les enfants importe.