Contrat unique, flexibilité, égalitarisme : quels enjeux ?
29 octobre 2014 23:17, par monadissimeLa source de la précarité est l’instabilité des marchés (je ne parle pas des marchés financiers, mais des marchés économiques). Comment voulez-vous que les employeurs accordent des CDI lorsqu’ils n’ont aucune visibilité sur leurs revenus à moyen terme ? Qui souscrirait à un crédit s’il lui est impossible d’estimer ses revenus pendant sa durée ?
C’est le libéralisme, et plus particulièrement la concurrence qu’il promeut, qui empêche d’embaucher en CDI. Les marchés des entreprises sont précaires ? Les contrats des travailleurs sont précaires. C’est logique.
Il faut donc pérenniser les marchés des entreprises pour pérenniser les contrats des travailleurs. Cela suppose de rompre avec le libéralisme et d’en revenir au protectionnisme.
Je suis un grand admirateur des corporations d’ancien-régime (mais pas de celles tentées par les fascismes du XXème siècle qui les ont subordonnées à l’état, ce qui est une dénaturation du principe : le modèle de la société organique repose sur une analogie avec le corps. Or, dans le corps, le coeur est dans la poitrine et il fonctionne de manière autonome, il n’est pas dans la tête... L’état c’est comme la tête. Une corporation, c’est comme le coeur. Par conséquent, les corporations doivent être locales et d’abord en liaison avec la localité). Je pense qu’il faut en revenir à un système de ce genre, qui est le seul à même de pérenniser les marchés des entreprises, donc les contrats des travailleurs.