UMP et PS : l’objectif burlesque de 500 000 militants chacun d’ici 2017
16 décembre 2014 00:23, par listenerLes partis politiques français ont plusieurs natures. Théoriquement, ce sont des associations loi de 1901 et paradoxalement, il serait normal que les militants, les sociétaires, cotisent et financent pour l’objet social correspondant à leurs idées. De même, les partis s’organisent librement comme une association et il est normal sinon excellent qu’ils organisent des "primaires" ou un autre procédé de sélection comme ils l’entendent. C’est une base juridique saine on considère que c’est décadent d’en arriver là ! Les choses sont évidement plus compliquées.
Elles sont évidemment compliquées parce qu’un parti touche au pouvoir et subi des influences et donc le fric est là. Les partis ont toujours eu des financements occultes de puissances financières.. Ce qui semble naturel aux Etats-Unis est honteux chez nous.
Or l’histoire politique des partis en France est marquée par l’affaire URBA : elle a révélé que les partis (hors FN) avaient organisé un système de racket à grande échelle des entreprises dans toute la France. Une fois cela dévoilé, les partis se sont entendus pour racketter le contribuable. C’est la grande loi de financement des partis politiques actuelle qui a un effet dévastateur à long terme car un parti devient une caisse, se fonctionnarise puisqu’il vit de fonds publics et n’attire guère que les ambitieux opportunistes. Il n’a plus besoin de militants et le public le sent. Un militant est gênant et n’est pas du tout bien reçu. Les hommes politiques ayant trouvé une source de financement sure et stable n’en ont tout simplement plus besoin et perdent l’habitude de s’adresser au public extérieur, aux "gens"
Aussi, de manière inconséquente, la loi leur donne des fonds publics mais les laissent les gérer à leur guise ! On voit ce que cela donne dans l’affaire Bygmalion, invraisemblable gabegie d’argent public qui explose en ce moment..
Autre phénomène : ils deviennent des paniers de crabes car il s’agit de prendre les clés de la caisse. Un homme politique sincère doit pouvoir créer un nouveau parti et hop ! Là, c’est impossible. D’année en année, des dissensions se font jour qui ne sont jamais réglées par des scissions, des départs, des évictions. Tout le monde s’accroche au parti, à la caisse ! Ils se détestent mais ils restent ensemble. Il se crée des "courants"des sous-partis.
Le système de financement actuel conduit donc les partis à leur perte. La politique devient un spectacle à vomir ; et entraîne le pays par le fond.