Dijon : un automobiliste renverse des passants en hurlant "Allah Akbar"
22 décembre 2014 17:45, par raoultvolfoniLE TARE DE JOUE LES TOURS
Le père des deux garçons est un ancien secrétaire d’Etat burundais
Dans ce petit pays de l’Afrique des grands lacs, qui jouxte le Rwanda, la famille Nzohabonayo était par ailleurs très connue. Comme l’a confirmé au Parisien un responsable de la diaspora burundaise en France, Vénérand Nzohabonayo, le père des deux garçons, avait occupé des fonctions politiques de premier plan dans le pays. Pêle-mêle, cet homme décrit comme « calme et posé », séparé de la mère de ses quatre enfants, avait été secrétaire d’Etat à la coopération internationale, secrétaire du gouvernement, mais aussi secrétaire d’Etat en charge de la sécurité publique, sous l’autorité directe du ministère de l’Intérieur. Des fonctions occupées à la fin des années 1990 et au début des années 2000, avant que la famille ne s’expatrie en France.
Si elle résidait alors dans la cité populaire de la Rabière, à Joué-les-Tours, la famille Nzohabonayo est considérée comme « favorisée » dans son pays d’origine. Son berceau est Kinindo, un quartier plutôt huppé situé au Sud de Bujumbura. C’est dans un autre quartier de la capitale, Mutanga, que Brice a été interpellé samedi. Il était hébergé chez un oncle, quelques jours après être arrivé au Burundi, où il aurait prévu de passer les vacances. « Il est détenu dans nos services où il est en train d’être interrogé », a expliqué Télesphore Bigirimana, le porte-parole du service national des renseignements (SNR), précisant être « en contact avec les services français sur ce cas ».
Selon des sources policières burundaises, le jeune homme n’a pas opposé de résistance au moment de son arrestation. Les enquêteurs burundais cherchent notamment à savoir quand les frères, nés dans une famille chrétienne et qui ont émigré en France en bas âge, « ont basculé dans l’islamisme pur et dur ». Il s’agit aussi de vérifier s’ils ne préparaient pas un attentat au Burundi, selon des sources policière et au SNR.
En Afrique, le SNR surveille les milieux islamistes
Majoritairement catholique, le Burundi fournit plus de 5 500 soldats à l’Amisom, ce qui en fait l’un des principaux contributeurs de troupes de cette force de l’Union africaine qui combat depuis 2007 les islamistes shebab en Somalie. « Nos services sont en permanence en train de surveiller les milieux islamistes et nous avons déjà déjoué des complots visant à frapper ce pays ou arrêté des islamistes de retour au Burundi ....