L’Allemagne adopte la double nationalité
26 décembre 2014 12:21, par MEIERS@Moi, Peter Sellers,
En fait j’avais déjà répondu à votre message du 24 décembre, ma réponse ne s’est pas affichée, je ne sais pas s’il s’agit d’un problème de connexion où d’une décision de la modération. Quoi qu’il en soit je vous avais invité à relire votre source migration-policy org. Elle indiquait très clairement qu’il y a une différence dans la volonté d’intégration entre les trois millions de turcs (de nationalité ou d’origine) vivant en Allemagne et le reste de 15 Millions de personnes d’origine étrangère européenne vivant en Allemagne. Alors que les premiers se marient entre eux à 90%, les seconds se marient essentiellement avec des Allemands. En ce qui concerne la définition de la nation sur une base ethnique, il est exact que cette idée à été défendue en Allemagne au XIXème siècle, mais cette dernière n’était pas la seule. A ma connaissance le Comte Arthur de Gobineau était français, comme le nationaliste Maurice Barrès. Dans son livre "L’appel du Rhin" de 1919 Barrès décrivait comme témoin la déposition du dernier gouverneur militaire allemand à Metz en 1918. En décrivant le gouverneur et ses fonctionnaires Barrès parlait à leur égard "d’humanité inférieure", terme auquel devais faire écho, à peine quelques années plus tard le terme nazi "d’Untermenschen" ou sous-hommes. Vouloir avec le recul définir qui "a commencé" est un débat aussi stérile que de définir qui de l’oeuf ou de la poule a existé en premier ! Il existe aussi de parfaits contre-exemple. Quand Louis XIV a révoqué l’Edit de Nantes en 1685 par l’Edit de Fontainebleau et initié les Dragonnades vis à vis des protestants, l’ Electeur de Brandenbourg a édicté l’ Edit de Potsdam, la même année et accueilli les huguenots persécutés dans ses Etats. A une époque 20% des habitants de Berlin étaient d’origine française. Les derniers cultes en français n’ont été abolis à l’Eglise réformée "française" (qui existe encore !) qu’en 1914. Concernant l’Est de l’Allemagne il faut distinguer le cas des territoires à L’Est des fleuves Oder-Neisse attribués à la Pologne en 1945 peuplés de plus de 90% d’Allemands qui furent tous explulsés, des minorités allemandes isolées en Roumanie, dans les Pays Baltes, en Russie qui furent en général installées comme colons par les souverains de ces pays pour les mettre en valeur. S’il y a eu dans leur cas une ségrégation raciale, elle venait du fait de ces souverains et non des colons !