(suite) Cette nouvelle liberté d’ expression, n’est-elle pas plutôt la déviance, le fourvoiement moral résultant de la pensée anarcho-libérale, typiquement post-soixantehuidtarde, de la « liberté sans limites » - même pas celles des autres - et du « interdit d’interdire » ?
Car insulter, offenser les croyances de communautés qui ont fait siens des messages moraux et religieux, ne provoquera justement de réaction violente en retour que chez les membres les plus extrêmes, les plus ’border-line’, donc des fondamentalistes sans recul, qui passeront outre les réserves, les ’tabous’ et voudront venger l’offense en prétextant l’application stricto sensu et sans recul de certains passages de leur livre, et on trouve toujours de tels passages, que ce soit dans la bible, le coran ou le talmud, qui peuvent servir de prétexte à cela interprété à dessein et hors contexte. Qu’on ne me dise pas alors ensuite que cette quête permanente de provocation ne sait pas pertinemment quelle cible elle cherche à mettre en mouvement, tout en prenant en otage d’un déchainement de violence, la grande majorité des modérés de tout bord.