Le sionisme et l’exploitation de l’antisémitisme
19 janvier 2015 18:55, par 3888Pour comprendre ce que furent les relations entre sionisme et national-socialisme allemand, il faut connaître les moyens envisagés par Herzl > [2m51s http://m.youtube.com/watch?feature=...]. À mon sens, l’assertion finale de ce bref documentaire que le sionisme équivaudrait au national-socialisme allemand est une erreur, et grosse de conséquences, mais chacun voit midi à sa porte.
Le N.S.D.A.P. n’eut le pouvoir que lorsque les notables s’y résolurent, y voyant un pis-aller. Les sionistes en espéraient une politique qui amènerait en Palestine des colons instruits, nécessaires à l’existence de l’État juif de leurs rêves.
Hitler prit le pouvoir le 30-I-33 ; le 24-III-33, malgré l’absence de toute mesure spécifiquement antisémite, l’Agence juive lança une campagne de boycott des produits allemands qui fit un tort considérable à un pays alors réduit à la misère, et en représailles le 1-IV-33 fut en Allemagne une journée de boycott des magasins juifs. L’accord du 7-VIII-1933 donna enfin aux sionistes ce qu’ils attendaient...
Les lois de Nuremberg (1935 puis 1938) firent perdre aux Juifs d’Allemagne leur nationalité et souvent leur emploi. Ils étaient 500 000 en 1933 et, du fait des agrandissements (Autriche et Sudètes), eussent dû être 750 000 en 1939 : ils n’étaient plus que 331 000 en mars 39 (Hilberg, La Destruction des Juifs d’Europe, Fayard, Paris, 1998 [1985 pour l’édition originale, en anglais]). Les restrictions et la Nuit de Cristal (9-IX-1938) les chassaient d’autant mieux que celle-ci avait été suivie de l’internement de 30 000 Juifs en camp de concentration, dont un Rothschild autrichien, pour contraindre la communauté juive à payer 1 000 000 000 de ℳarks d’amende pour compenser les pertes qu’elle avait subies par ces émeutes, et que durent rembourser les assureurs allemands : des centaines de millions de ℳ de dégâts, 7 500 magasins juifs pillés, env. 270 synagogues vandalisées, au moins 91 Juifs tués selon Robert Gellately (Avec Hitler) ou 35 selon Hilberg (op. cit.). Du reste, si des meurtriers furent jugés avec une certaine indulgence, les auteurs d’actes ne pouvant être causés par l’idéologie (pillages, viols) furent jugés « avec toute la sévérité que permettaient les lois du IIIe Reich » (Hilberg, op. cit.), donc avec une sévérité extrême.