De quoi Syriza est-il le nom ?
30 janvier 2015 23:31, par Pegeen MikeOn parie aussi sur le parti Podemos en Espagne et sur Sinn Fein en Irlande, ces deux pays ont bien des points communs avec la Grèce : économie anéantie, chômage de masse. Ce sont des pays rentrés dans la "modernité" plus tardivement que la France et de façon beaucoup plus brutale.
Sinn Fein promet aussi des mesures sociétales dans un pays où selon un récent sondage, l’athéisme monte en flèche... Et ces pays particulièrement frappés par la crise de 2008 sont partis pour être les pays les plus libertaires d’Europe alors qu’ils étaient "à la traîne" par rapport à la France, la Grande Bretagne ou les Pays-Bas. De certains côtés, je comprend leurs choix, les promesses d’avancée sociale sont nombreuses de la part de ces partis de gauche radicale et ne peuvent que séduire une population réduite à la précarité. Et je ne suis pas sûre que des partis plus traditionnels du point de vue sociétal proposent un programme aussi radical. Le choix est donc difficile pour quelqu’un qui s’oppose au "progrès" libertaire mais qui est en demande d’une protection sociale plus grande et de plus grandes garanties pour les droits des travailleurs. Le philosophe Jean-Claude Michéa l’a très bien expliqué.
Bref, si j’étais grecque, je suis presque sûre que j’aurais voté pour Syriza même si je trouve que l’immigration devrait être stoppée là-bas et que le mariage gay n’est pas ma tasse de thé. En Irlande, je ne connais pas de parti qui reste fidèle à la tradition tout en voulant divorcer de l’UE et de la finance internationale. Ceux qui avaient ce profil (les deux grands partis de droite) ont trahi le peuple en se vautrant dans la corruption...
En France, vu que nos cinquante dernières décennies ont été différentes de l’évolution grecque, il n’est pas impossible que la réaction soit différente et que nous empruntions une autre voix comme je l’ai entendu de la bouche de Jean Bricmont dans une vidéo qui a été publiée sur ce site.
Et j’ajouterais que, concernant Syriza et Tsipras, j’aurais la même attitude que Joachim qui a laissé un commentaire en ce sens : attendons de voir ce que ça donne, ce qui est sûr, c’est que ce ne peut pas être pire que ce que font les "grands partis" grecs depuis quelques années !