Ennui et perversité. La photo doit être considérée comme une installation, donc une oeuvre d’art à part entière dont un des éléments, la propriétaire de la galerie, fait partie. Tout est très figé, posé, fabriqué, en un mot morbide. Mise en scène de l’enfermement narcissique d’une petite fille riche prisonnière de son apparence et des conventions sociales et qui n’a pas d’autre moyen pour rompre l’ordre imposé que de faire prendre à sa poupée Barbie noire une pose sexualisée qui est à l’opposé de la tenue et du maintien décents qui sont les siens. C’est dur d’être riche et condamnée à survivre dans un cadre rigide ! Cela donne envie de détruire ces fausses valeurs à mille lieues de la vie ordinaire et de ses plaisirs simples. Alors une provocation à la violence ? Plutôt juste un aveu timide de ses tendances sadomasochistes.